Dernière mise à jour à 11h10 le 02/04
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) s'est dit mercredi inquiète des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la quantité et la qualité des observations et prévisions météorologiques.
"Le changement climatique continue d'avoir des incidences et le nombre de catastrophes d'origine météorologique va croissant. La pandémie de COVID-19 représente un défi supplémentaire", a déclaré à Genève le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.
Le nouveau coronavirus pourrait exacerber les risques multidangers au niveau national, et il est essentiel que "les gouvernements prêtent attention aux capacités nationales d'alerte précoce et d'observation météorologique", a souligné M. Taalas.
Selon l'OMM, l'absence de travaux de réparation et d'entretien ainsi que le manque de redéploiements deviendront "de plus en plus préoccupants". "La diminution continue et amplifiée des observations météorologiques provenant d'aéronefs pourrait occasionner une baisse graduelle de la fiabilité des prévisions", a expliqué pour sa part Lars Peter Riishojgaard, directeur du Bureau du système Terre relevant du Département des infrastructures de l'OMM.
De fa?on générale, c'est sur le Système mondial d'observation de l'OMM que repose l'ensemble des services et produits météorologiques et climatologiques offert par les 193 Etats et territoires membres de l'OMM à leurs citoyens. Certaines composantes du système d'observation sont déjà atteintes. La diminution significative du trafic aérien a eu des répercussions manifestes.
Les avions de ligne commerciaux contribuent au programme AMDAR (retransmission des données météorologiques d'aéronefs), qui se fonde sur des capteurs, des ordinateurs et des systèmes de communication embarqués pour recueillir, traiter et formater des observations météorologiques. Des données qui sont ensuite transmises à des stations terrestres via des liaisons satellites ou radio. Dans certaines régions du monde, en particulier en Europe, le nombre de mesures a diminué de fa?on spectaculaire ces deux dernières semaines, toujours selon l'agence onusienne basée à Genève.