Dernière mise à jour à 09h07 le 08/01
Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a tenté mardi de justifier la récente frappe américaine en déclarant qu'un rapport crédible des services de renseignement montrait que la menace représentée par le général iranien Qassem Soleimani "n'était qu'une question de jours".
"Je peux vous assurer que (ces renseignements) sont convaincants, et n'ont rien de lacunaires... Je pense que ce n'était qu'une question de jours, certainement pas plus de quelques semaines", a indiqué le chef du Pentagone, à qui la cha?ne CNN a demandé si la menace était aussi imminente que le prétend l'administration Trump.
M. Esper a également affirmé que les Etats-Unis voulaient éviter un conflit militaire avec l'Iran. "Nous ne cherchons pas à déclencher une guerre avec l'Iran, mais nous sommes prêts à la finir si elle éclate", a-t-il déclaré.
"Ce que nous aimerions, c'est voir une désescalade de la situation - et que Téhéran s'assoie avec nous et entame un dialogue sur la meilleure voie à suivre", a-t-il ajouté.
M. Esper a tenu ces propos quelques heures après que le Parlement iranien a officiellement classé le département américain de la Défense sur la liste des "organisations terroristes".
Le New York Times a rapporté ce week-end que certains responsables américains avaient "exprimé en privé leur scepticisme quant aux justifications avancées pour cette frappe contre le général Soleimani", soulignant que les renseignements faisant état d'une menace imminente étaient très minces.
Les responsables de l'administration Trump partageront mardi des informations confidentielles sur l'Iran avec les dirigeants du Congrès et avec les leaders républicains et démocrates des Commissions du renseignement. Mercredi, ils organiseront également un briefing confidentiel destiné à l'ensemble de la Chambre des représentants et du Sénat, selon la presse.
Le général Soleimani, ancien commandant de la Force Al-Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (GRI), a été tué vendredi par une frappe aérienne américaine près de l'aéroport de Bagdad, faisant craindre une escalade incontr?lable de la situation dans la région.