Choe Son Hui, première vice-ministre des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), a exprimé son mécontentement après les récentes déclarations du président américain Donald Trump sur un possible recours à la force contre Pyongyang.

Dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle KCNA, Mme Choe a souligné que la phrase "utilisation de la force militaire" contre la RPDC évoquée par le président américain il y a quelques jours a causé un grand fracas dans le monde entier, suscitant des inquiétudes.

Mardi à Londres, le président américain a déclaré lors d'une réunion de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) que les états-Unis avaient "l'armée la plus puissante". "Espérons-le, nous n'aurons pas à l'utiliser", mais "si nous devons le faire, nous le ferons", a-t-il affirmé dans une apparente référence à la RPDC.

Mme Choe a indiqué que le ministère des Affaires étrangères de son pays ne pouvait pas "réprimer son mécontentement suscité par les propos tenus par le président Trump de manière inappropriée au moment le plus sensible".

"Cela a déclenché des vagues de haine de notre peuple contre les états-Unis et les Américains et elles vont de plus en plus haut", a-t-elle ajouté.

La vice-ministre a également averti que si de telles phrases étaient répétées et si elles étaient une nouvelle fois confirmées comme étant une provocation calculée des états-Unis contre la RPDC, "nous commencerons également à employer un langage dur contre les états-Unis pour la contrer".

Pak Jong Chon, chef de l'état-major de l'Armée populaire coréenne, avait pour sa part fait une déclaration similaire mercredi au sujet des propos provocateurs du président américain. "J'annonce clairement ici que si les états-Unis utilisent la moindre force armée contre la RPDC, nous répondrons aussi promptement avec des actions correspondantes à tous les niveaux".