Bien que les Nations unies soient très préoccupées par la sécurité de leur personnel et de leurs partenaires humanitaires dans le nord-est de la Syrie, elles continuent néanmoins à offrir une aide humanitaire dans la zone de conflit, a déclaré mardi un porte-parole des Nations unies.

"Le personnel des Nations unies est sur place et continue à remplir sa mission", a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. "Nous restons évidemment préoccupés pour la sécurité non seulement de notre personnel humanitaire, mais aussi de nos partenaires", a-t-il souligné.

M. Dujarric a déclaré avoir vu circuler certaines informations selon lesquelles l'organisation mondiale et plusieurs autres organismes auraient suspendu leur aide humanitaire.

"Pour ce qui est de l'ONU, ce n'est pas le cas (...) Mais nous n'opérons évidemment pas dans la région où se déroulent les combats", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse.

Des équipes de l'agence des Nations unies pour les réfugiés ont déjà porté assistance à quelque 31 800 personnes depuis que les combats ont repris dans le nord-est de la Syrie la semaine dernière, a déclaré le porte-parole, ajoutant que l'agence avait distribué des couvertures et divers autres produits essentiels à quelque 20 250 personnes dans trois camps de déplacés internes et à 11 550 personnes vivant dans des abris collectifs à Hassaké et Tal Tamer.

L'agence a également envoyé une aide supplémentaire vers la ville de Qamishli, notamment des couvertures pour 52 000 personnes, des baches en plastique pour 15 000 personnes et des lampes solaires pour 20 000 personnes, a-t-il déclaré.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a quant à lui indiqué avoir jusqu'à présent fourni une aide alimentaire immédiate à plus de 83 000 personnes fuyant les villes du nord-est.