Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé mardi les pays membres de l'ONU à verser de toute urgence et en totalité leurs contributions régulières évaluées au budget de l'ONU.

"Soulignant l'obligation des pays membres en vertu de la Charte (de l'ONU), le secrétaire général a remercié les pays membres qui ont versé leurs contributions régulières au budget, ils sont désormais 129, et appelé ceux qui ne les ont pas versées à le faire de toute urgence et en totalité", indique un communiqué publié par Stephane Dujarric, porte-parole de M. Guterres.

"Le secrétaire général a écrit aux pays membres pour leur faire part de la crise de liquidités que connaissent les Nations Unies, et qui est la plus grave depuis près de dix ans. L'Organisation risque d'épuiser ses réserves de liquidités d'ici à la fin du mois et d'être en défaut de paiement à l'égard de son personnel et de ses fournisseurs", indique ce communiqué.

Soulignant que verser les contributions de manière urgente et complète était le seul moyen d'éviter un défaut de paiement risquant de perturber les opérations de l'Organisation au niveau mondial, le secrétaire général a également demandé aux gouvernements de s'attaquer aux raisons profondes de la crise et de convenir des mesures à mettre en oeuvre pour remettre les Nations Unies sur une base financière solide.

"à la date de fin septembre, les pays membres n'avaient payé que 70% du total évalué de leurs contributions régulières au budget, contre 78% à la même période l'année précédente", selon ce communiqué.

Selon le communiqué, "le secrétariat a mis en place de multiples mesures depuis le début de l'année pour aligner les dépenses avec les afflux de fonds". Sans ces mesures, "le déficit de liquidités en octobre aurait pu atteindre 600 millions de dollars et l'Organisation n'aurait pas eu les liquidités nécessaires pour assurer l'ouverture du débat de l'Assemblée générale et les réunions de haut niveau du mois dernier", indique le communiqué.

"Le secrétariat pourrait encore être confronté à un défaut de paiement sur les salaires et les biens et services achetés avant fin novembre si davantage d'états membres ne payent pas leur contribution budgétaires en totalité", affirme le communiqué.

"Le secrétaire général a observé qu'il s'agissait d'un problème récurrent qui entrave grandement la capacité du secrétariat à s'acquitter de ses obligations envers les gens que nous servons. Nous sommes maintenant déterminés à mener nos travaux par ordre de priorité en fonction des liquidités disponibles, ce qui nuirait à la réalisation des missions décidées par les agences intergouvernementales", indique le communiqué.

"Le secrétaire général compte par conséquent sur les pays membres pour résoudre les problèmes structurels sous-jacent à cette crise annuelle sans retard supplémentaire", souligne le communiqué.