Dernière mise à jour à 11h05 le 13/09
Avec 759 000 bébés nés en 2018, le nombre de naissance en France a baissé de 1,4% par rapport à 2017, soit 11 000 naissances de moins, selon les chiffres publiés ce jeudi par l'Institut national de la statistiques et des études économiques (INSEE).
Après le creux du début des années 1990, le nombre de naissances en France avait atteint un point haut en 2010 (833 000 naissances), puis avait baissé pendant trois ans avant de remonter en 2014 (819 000 naissances), explique l'INSEE.
En 2014, 60 000 bébés de plus qu'en 2018 ont vu le jour, et depuis, le nombre de naissances baisse chaque année, souligne l'INSEE, rappelant qu'en France métropolitaine, pendant le baby boom, entre 1946 et 1974, il y avait alors plus de 800 000 naissances chaque année avec un pic atteint en 1964 avec 878 000 naissances.
La baisse des naissances est en partie due "à la diminution du nombre de femmes aux ages où elles sont les plus fécondes (de 20 à 40 ans), et cela depuis le milieu des années 1990, puisque leur fécondité diminue aussi, et reste en 2018 le principal facteur expliquant la diminution du nombre des naissances, selon l'étude.
Une forte majorité des naissances en 2018 ont eu lieu hors mariage, soit 60 % pour l'ensemble des naissances. En 2018, moins de 2 % des bébés ont une mère née après 1998.
Les naissances précoces sont plus fréquentes dans les départements d'outre-mer et dans le nord de la France. La part des naissances précoces en France est légèrement inférieure à la moyenne européenne. Le Royaume-Uni est le seul pays de l'ouest de l'Europe où cette part est supérieure à la moyenne.
A propos des maternités précoces en France, c'est-à-dire avant 20 ans, celles-ci se raréfient : depuis 2010, moins de 2 % des mères ont un enfant avant l'année de leurs 20 ans, notamment en 2018, en métropole, où 8 900 bébés sont nés de mères nées après 1998, représentant ainsi 1,2 % des naissances contre 7 % des naissances en 1973.
L'INSEE a également indiqué qu'en 2017, les naissances précoces sont plus fréquentes en Europe de l'est comme en Bulgarie (8,3 %), en Roumanie (8,3 %), en Slovaquie (5,1 %) et en Hongrie (4,8 %), évoquant les difficultés pour les adolescentes d'accéder à la contraception.