Dernière mise à jour à 10h00 le 10/09
A l'ouverture de la 42e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, la cheffe des droits de l'homme de l'ONU a appelé les Etats à agir face à la menace que représente le changement climatique, selon un communiqué publié lundi par l'ONU.
"Une menace mondiale croissante pour les droits de l'homme". C'est ainsi, et sans détour, que la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a qualifié le changement climatique ce lundi.
Devant le Conseil des droits de l'homme, Mme Bachelet a souligné que "le monde n'a jamais vu une menace contre les droits de l'homme de cette envergure".
La Haut-Commissaire s'est également dit préoccupée par la vulnérabilité des Cara?bes et des Etats insulaires face aux phénomènes climatiques extrêmes. "L'ouragan dévastateur qui a frappé les Bahamas s'est accélérée avec une vitesse sans précédent sur un océan réchauffé par le changement climatique, devenant ainsi l'une des plus violentes tempêtes de l'océan atlantique", a expliqué Mme Bachelet.
Ailleurs dans le monde, le changement climatique sape les droits, le développement et la paix. A cet égard, Mme Bachelet, citant les propos du secrétaire général de l'ONU, a rappelé qu'au cours des six dernières décennies, 40% des guerres civiles étaient liées à la dégradation de l'environnement. Bien qu'il existe de nombreux exemples actuels, la cheffe des droits de l'homme de l'ONU s'est appesantie sur le cas du Sahel, "l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique, avec une augmentation de la température devant être 1,5 fois supérieure à la moyenne mondiale".
La Haut-Commissaire a invité les pays du Sahel à s'attaquer aux causes profondes de la situation actuelle qui nécessitera également des investissements importants pour remédier aux menaces environnementales, offrir de réelles opportunités aux jeunes, mais aussi à lutter contre les inégalités.
L'autre source de préoccupation soulevée par Mme Bachelet a trait à "l'accélération drastique de la déforestation en Amazonie". Les incendies qui sévissent actuellement dans la forêt tropicale peuvent avoir un impact catastrophique sur l'ensemble de l'humanité, mais les femmes, les hommes et les enfants qui vivent dans ces régions, dont de nombreux peuples autochtones, sont les plus durement touchés, a-t-elle dit.