Le ministre italien des Finances, Giovanni Tria, a souligné mercredi à Milan que les politiques protectionnistes "ne profitent pas à l'économie, mais portent généralement préjudice aux pays qui les pratiquent".

S'exprimant à l'occasion du premier Dialogue financier Italie-Chine, M. Tria a indiqué que la coopération institutionnelle et entrepreneuriale entre pays est plus que jamais nécessaire, notamment "dans un contexte caractérisé par des signes croissants de protectionnisme".

Le ministre chinois des Finances Liu Kun et son homologue italien Giovanni Tria ont présidé cet événement, qui a attiré la participation de nombreux acteurs publics et privés essentiels des deux pays.

Les relations sino-italiennes ont culminé en mars avec la signature à Rome d'un protocole d'entente visant à faire progresser conjointement la construction de l'initiative "la Ceinture et la Route".

Au cours de son allocution, M. Tria a déclaré que les exportations italiennes vers la Chine sont passées d'environ 9 milliards d'euros en 2010 à 13,2 milliards d'euros en 2018, tandis que les importations en provenance de Chine ont plus ou moins atteint les 30 milliards.

"Il y a encore une grande marge de progrès, une marge qui doit être explorée", a souligné M. Tria.

Les données fournies par le ministère italien des Finances et par Eurostat, le bureau statistique de l'Union européenne (UE), ont également montré que le volume des échanges commerciaux entre l'Italie et la Chine avait dépassé les 43 milliards d'euros en 2018.

L'Italie a été le quatrième plus important fournisseur européen de la Chine en 2018, tandis que la Chine était le neuvième plus grand marché d'exportation de l'Italie dans le monde, et le premier en Asie.

"Je suis certain que le dialogue bilatéral qui se déroule aujourd'hui, qui se subdivise en diverses sessions portant notamment sur les questions financières, bancaires et d'assurance, débouchera sur des avantages mutuels" pour les deux pays, a indiqué M. Tria.