Dernière mise à jour à 13h08 le 27/02
"Nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l'émeute", a déclaré mardi le président fran?ais Emmanuel Macron dans le cadre d'une rencontre avec les élus du Grand Est organisée à l'Elysée, ont rapporté les médias fran?ais.
Répondant au président de la région Grand Est, Jean Rottner (Les Républicains/LR/droite), qui a appelé l'Etat à faire "preuve d'autorité" face au mouvement des "gilets jaunes", le chef de l'Etat fran?ais a répondu : "Lorsqu'on va le samedi dans des manifestations violentes, on est complice du pire".
"Je crois qu'aujourd'hui la place doit être au débat, à la réponse démocratique, et elle sera ensuite dans les urnes. Mais nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l'émeute", a insisté le président fran?ais, confronté depuis plusieurs mois à une crise sociale et politique inédite.
"C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre", a-t-il ajouté.
"Nous ne pouvons, de manière raisonnable, pas interdire les manifestations", a souligné le président Macron, en invoquant la Constitution. "Par contre, il faut un message clair de tout le monde" pour dénoncer la violence, a-t-il dit.
"A c?té de ?a, la vitalité, la force, le caractère incontestable de la demande légitime de millions de Fran?ais qui ont pu participer ou être sympathisants de ce mouvement est pleinement reconnu. Je l'ai reconnu moi-même le 10 décembre et il est reconnu par l'implication qui est la n?tre. Jamais l'Etat ne s'est autant collectivement mobilisé face à un mouvement de ce type", a-t-il plaidé.
Emmanuel Macron rencontrait mardi à l'Elysée les élus du Grand Est dans le cadre du grand débat national lancé le 15 janvier dernier en réponse à la contestation des "gilets jaunes" qui manifestent chaque samedi dans l'Hexagone depuis le 17 novembre 2018.