Dernière mise à jour à 08h39 le 11/01
Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu'il "pourrait presque dire avec certitude" qu'il déclarera une situation d'"urgence nationale" à la frontière américano-mexicaine, une option controversée qu'il envisage publiquement depuis la semaine dernière.
Donald Trump a tenu ces propos alors qu'il devait se rendre à McAllen, une ville du Texas, dans le sud des états-Unis, située à la frontière avec le Mexique, pour continuer d'appuyer sa demande de financement de plus de 5 milliards de dollars destinée à la construction d'un mur frontalier.
Le président américain s'est enfermé dans une impasse avec les démocrates du Congrès dans le conflit autour du mur. Cette lutte partisane a entra?né un blocage partiel du gouvernement -le fameux "shutdown"- qui en est à son vingtième jour et qui, sans fin actuellement en vue, est sur le point de devenir le plus long de l'histoire des états-Unis.
Le conseiller juridique de la Maison Blanche, Pat Cipollone, accompagne M. Trump lors de la visite à la frontière, le Bureau du conseiller juridique de la Maison Blanche ayant été chargé d'évaluer le processus juridique associé à une déclaration d'urgence nationale au sujet du mur.
Tout en affirmant qu'il a "le droit absolu" de procéder à une déclaration d'urgence nationale, Donald Trump a déclaré qu'il était "logique" d'obtenir les fonds de la part du Congrès, mais que l'utilisation de son pouvoir exécutif pour le faire était "la solution de facilité".
Un président des états-Unis a le pouvoir de déclarer une urgence nationale, ce qui, dans le cas de l'impasse actuelle, permettra à Donald Trump de contourner l'approbation du Congrès et de construire le mur avec l'argent du ministère de la Défense déjà alloué.
Cependant, les législateurs démocrates et les experts juridiques estiment de leur c?té que l'adoption de cette méthode par le président américain constituait un abus de pouvoir et susciterait immédiatement des contestations devant la justice.