Dernière mise à jour à 09h09 le 27/11
Le vote du Parlement britannique au sujet de l'accord de Brexit aura lieu le 11 décembre, a confirmé lundi la Première ministre britannique Theresa May.
"J'attends maintenant le 11 décembre, une date à laquelle cette Chambre sera confrontée à un choix - celui de décider si elle veut ou non donner suite au vote des Britanniques, avec un accord qui non seulement est conforme à ce vote, mais protège aussi leurs emplois", a indiqué Mme May, qui tente de "vendre" son accord de Brexit aux parlementaires mécontents de la Chambre des Communes.
Cet accord, adopté dimanche par les dirigeants de l'Union européenne au cours d'un sommet spécial sur le Brexit, a été vivement critiqué par un grand nombre de parlementaires. Mme May a cependant souligné qu'il s'agissait d'un accord positif pour le Royaume-Uni, dans la mesure où il est conforme à la décision démocratique prise par le peuple britannique au cours du référendum de juin 2016.
Theresa May a entrepris lundi sa tache la plus difficile à ce jour, celle de "vendre" son accord de Brexit aux parlementaires mécontents de la Chambre des Communes.
Elle a indiqué aux parlementaires qu'ils n'avaient le choix qu'entre accepter l'accord signé dimanche à Bruxelles, ou "revenir à la case départ" sans aucune certitude quant à l'avenir.
Le leader de l'opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, a déclaré que l'accord négocié par Mme May était un travail "baclé", et que les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) avaient échoué.
L'accord de retrait, adopté dimanche par les dirigeants de l'UE dans un sommet spécial organisé à Bruxelles au sujet du Brexit, est une trahison de ce que le peuple a choisi au cours du référendum national de 2016, a-t-il affirmé, ajoutant que la Chambre des Communes allait devoir rejeter l'accord.
Des parlementaires de plusieurs autres partis ont également condamné l'accord de Brexit au cours du débat, qui était un débat préliminaire aux discussions prévues à la mi-décembre, lorsque les parlementaires devront se prononcer sur un accord de Brexit légalement contraignant.
Mme May a indiqué que cet accord, sur lequel les dirigeants de l'UE se sont entendus dimanche en 38 minutes à peine, est un accord positif pour le Royaume-Uni, dans la mesure où il est conforme à la décision démocratique prise par le peuple britannique au cours du référendum de juin 2016.
Elle a dit comprendre les réserves de certains sur la clause dite du "filet de sécurité", une mesure qui vise à éviter le rétablissement d'une frontière dure entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
Ce "filet de sécurité" ne sera cependant utilisé que si aucun accord commercial définitif n'est conclu d'ici le 1er janvier 2021. Même en cas de recours à cette disposition, le "filet de sécurité" ne serait par ailleurs que temporaire.
"Le filet de sécurité est essentiel. Sans filet de sécurité, il n'y aura pas d'accord", a déclaré Mme May aux parlementaires, ajoutant que les deux parties devaient faire des compromis.
Pour la première fois en 40 ans, l'accord permettra en outre au Royaume-Uni de signer de nouveaux accords commerciaux partout à travers le monde, a-t-elle précisé.
Soulignant que l'accord de Bruxelles était le meilleur accord possible, elle a rappelé que personne ne savait vraiment ce qui se passerait si cet accord était rejeté.
Au vu du nombre de parlementaires qui affirment qu'ils voteront contre cet accord, que ce soit au sein de l'opposition ou dans les rangs du Parti conservateur de Mme May, les commentateurs politiques prédisent d'ores et déjà un rejet de l'accord de Brexit le mois prochain.
Mme May reste cependant déterminée à faire passer cet accord. "Le peuple britannique veut que les parlementaires s'entendent sur un accord et permettent au pays de retrouver son unité", a-t-elle affirmé.