Le président syrien Bachar al-Assad et un responsable iranien en visite en Syrie ont déclaré lundi que les Etats-Unis cherchaient à faire obstacle au processus politique en Syrie, selon l'agence de presse étatique SANA.

Ils ont tenu ces propos au cours d'une rencontre à Damas entre M. Al-Assad et Hossein Jaberi Ansari, assistant spécial en charge des affaires politiques du ministre iranien des Affaires étrangères.

Les deux hommes se sont penchés sur les efforts de lutte contre le terrorisme et sur l'évolution du processus politique en Syrie, et plus particulièrement la formation d'un comité constitutionnel chargé de réviser la Constitution syrienne.

M. Ansari a également rencontré le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Moallem pour discuter de la formation de ce comité et de son fonctionnement.

La formation de ce comité constitutionnel est en effet devenue une question particulièrement épineuse en Syrie.

Le président russe Vladimir Poutine a récemment affirmé vouloir voir ce comité commencer à fonctionner d'ici la fin 2018.

Le comité devra comprendre 150 membres, divisés en trois groupes égaux, dont l'un sera choisi par le gouvernement, le second par l'opposition, et le troisième par l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.

M. de Mistura a récemment indiqué que la troisième liste proposée par l'ONU, qui comprendra des représentants de la société civile, des responsables tribaux et religieux, des experts et des femmes, se heurtait encore à des objections, notamment de la part du gouvernement.

La formation d'un comité constitutionnel a été décidée en janvier dernier dans la ville russe de Sotchi, au cours des pourparlers intra-syriens parrainés par la Russie, l'Iran et la Turquie.

M. Poutine a récemment déclaré qu'il était temps de "convenir d'une troisième liste comprenant des organisations publiques et des représentants de divers organes publics", une tache qui risque de s'avérer difficile dans la mesure où toutes les parties en présence aspirent à "nommer dans ce groupe des gens en qui elles ont confiance".