Dernière mise à jour à 11h43 le 20/02
La Turquie a mis en garde lundi le gouvernement syrien, l'avertissant de ne pas envoyer de troupes dans la région d'Afrin pour soutenir les milices kurdes, selon un haut responsable turc.
Tout envoi de forces à Afrin par le gouvernement syrien reviendrait à autoriser une division de facto de la Syrie, et entra?nerait des conséquences désastreuses dans la région, a déclaré à la presse Bekir Bozdag, vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement turc, à l'issue d'une réunion du conseil des ministres à Ankara.
Lundi, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a également mis en garde le gouvernement syrien, affirmant que si l'armée syrienne prenait la défense des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes, "rien ni personne ne pourrait arrêter les soldats turcs".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est également entretenu par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Hassan Rohani, afin de les mettre en garde contre les conséquences d'une telle décision.
Ankara considère les YPG comme une filiale syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti clandestin classé comme organisation terroriste par la Turquie. Les Etats-Unis soutiennent cependant les YPG dans leur lutte contre l'Etat islamique (EI) en Syrie.
La Turquie a lancé le 20 janvier une opération militaire dans la région syrienne d'Afrin pour en expulser les YPG. Elle s'est également engagée à étendre ses opérations à Manbij, où des troupes américaines sont déployées pour combattre l'EI aux c?tés des YPG.