Dernière mise à jour à 10h53 le 10/06
Le président américain Donald Trump a accusé vendredi le Qatar de financer le terrorisme "à très haut niveau", et a appelé ce pays du Golfe à mettre immédiatement fin à ces financements.
"Le temps est venu d'appeler le Qatar à mettre fin à son financement - il faut qu'ils arrêtent ce financement - et à son idéologie extrémiste en termes de financement", a déclaré M. Trump au cours d'une conférence de presse conjointe dans la Roseraie de la Maison Blanche avec le président roumain Klaus Iohannis.
Donald Trump a également appelé toutes les autres nations à cesser immédiatement de soutenir le terrorisme, mais il n'a nommé aucun pays en particulier.
Les propos du président américain surviennent en plein milieu d'une grave crise diplomatique au Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite, Bahre?n, les Emirats arabes unis (EAU) et l'Egypte ont mis fin à leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme. La Libye, le Yémen et les Maldives leur ont ensuite embo?té le pas. Le Qatar a rejeté ces accusations comme "infondées" et "injustifiées".
Un peu plus t?t vendredi, le Secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a également appelé le Qatar à "apaiser les inquiétudes de ses voisins" ajoutant que le Qatar avait par le passé "soutenu des groupes couvrant tout le spectre des moyens d'expression politique, de l'activisme à la violence".
Dans le même temps, M. Tillerson a reconnu que l'émir du Qatar avait fait des progrès en termes de disruption des soutiens financiers au terrorisme et d'expulsion des éléments terroristes de son pays. Il a cependant appelé l'émir à "faire davantage", et à "le faire plus vite".
Le chef de la diplomatie américaine a également appelé l'Arabie saoudite, les EAU, Bahre?n et l'Egypte à mettre fin à leur blocus contre le Qatar.
"Ce blocus perturbe les opérations militaires américaines dans la région, ainsi que sa campagne contre l'EI (Etat islamique)", a déclaré M. Tillerson.
Il nuit en outre aux activités commerciales américaines dans la région, et risque d'entra?ner des conséquences humanitaires, a-t-il ajouté.