Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre hongrois Viktor Orban ont convenu jeudi au cours d'une rencontre à Budapest de renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme international.

"Nous avons convenu de la nécessité d'intensifier la lutte contre le terrorisme international, et nous avons convenu pour cela de conjuguer nos efforts", a déclaré M. Poutine aux journalistes, lors d'une conférence de presse donnée avec M. Orban au Parlement hongrois.

"J'espère que la résolution des problèmes au Moyen-Orient contribuera à atténuer la pression migratoire qui pèse sur l'Europe", a-t-il également affirmé.

Pour ce qui est du conflit en Ukraine, un pays voisin à la fois de la Russie et de la Hongrie, le président russe a accusé les dirigeants ukrainiens d'être responsables de l'escalade du conflit.

"Les dirigeants ukrainiens ont besoin d'argent, et ils veulent l'argent des pays occidentaux. C'est plus facile à obtenir s'ils se posent en victimes d'une prétendue agression", a-t-il affirmé.

Le président russe a également souligné que respecter les accords de Minsk n'était pas dans l'intérêt du gouvernement ukrainien, et que c'est cela qui avait mené à la récente reprise du conflit.

"J'espère que les forces les plus rationnelles en Ukraine et dans les autres pays du monde ne laisseront pas la situation s'aggraver, et obligeront les dirigeants ukrainiens à se plier au Protocole de Minsk", a-t-il souligné.

Le Premier ministre hongrois s'est quant à lui déclaré optimiste quant aux récents changements survenus dans le monde, des changements qui pourraient potentiellement conduire à une relation plus stable entre la Russie et l'Union européenne.

"La condition fondamentale de la paix en Europe est une relation stable et équilibrée entre la Russie et l'Europe", a estimé M. Orban. La Hongrie a également intérêt à ce que l'Ukraine soit un pays stable et prospère, en particulier en raison de l'importante communauté hongroise qui y réside.

La dernière visite du président Poutine à Budapest remonte au 17 février 2015. Il s'agissait d'une visite de travail.