Dernière mise à jour à 10h09 le 31/01
Le Japon paie 10 000 livres par mois à un groupe de réflexion britannique pour propager l'idée d'une "menace chinoise" auprès des hommes politiques britanniques de haut rang, a rapporté dimanche la presse locale.
Un reportage détaillé réalisé par le Sunday Times a révélé que l'ambassade du Japon à Londres avait passé un contrat avec la Henry Jackson Society (HJS), une association caritative, pour qu'elle mène une guerre de propagande contre la Chine.
Cet accord a été passé en raison de la coopération croissante entre la Chine et le Royaume-Uni.
Ce week-end, l'ancien Secrétaire britannique aux Affaires étrangères Malcolm Rifkind a reconnu que la HJS, fondée en 2005, l'avait approché pour faire figurer son nom au bas d'un article publié dans le Daily Telegraph à la fin du mois d'ao?t, et soulevant un certain nombre d'inquiétudes quant à l'implication de la Chine dans la construction de la centrale nucléaire britannique de Hinkely Point C.
L'article, intitulé "Comment la Chine pourrait couper l'électricité du Royaume-Uni en cas de crise si nous la laissons construire Hinkley C", alimentait notamment l'inquiétude quant au fait que "personne ne sait quel type de technologie de piratage à distance pourrait être introduit durant la construction de la centrale".
Le Sunday Times a déclaré que la guerre secrète que le Japon livrait à la Chine sur le plan des relations publiques ne faisait que refléter l'inquiétude de Tokyo vis-à-vis de la "décennie d'or" qui s'annonce pour la coopération sino-britannique.
La HJS n'a pas souhaité répondre à la demande d'interview de Xinhua.