Dernière mise à jour à 08h46 le 20/01
L'ex-ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, devait être interpellée pour audition à Bruxelles lundi prochain dans le cadre d'une enquête pour crimes de guerre à Gaza, a indiqué ce jeudi le quotidien belge Le Soir.
Tzipi Livni, l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, devait être interpellée lors de son passage à Bruxelles ce lundi 23 janvier à l'occasion d'une conférence organisée au Parlement européen. Toutefois, Madame Livni a annulé sa venue pour des raisons de santé. L'ex-ministre aurait du être auditionnée dans le cadre d'une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis lors de l'opération nommée "Plomb Durci".
Il s'agit d'une opération menée par Isra?l contre la bande de Gaza entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. En 2010, un collectif de victimes avait déposé plainte en Belgique contre certains anciens responsables civils et militaires israéliens, dont Tzipi Livni. Le parquet fédéral belge qui a confirmé l'information "comptait profiter du passage de Mme Tzipi Livni pour tenter de faire avancer l'enquête".
A travers un communiqué, l'Association belgo-palestinienne (ABP) explique que l'opération "Plomb durci" représente "1.500 tonnes de bombes larguées depuis les airs sur les quartiers résidentiels dans la bande de Gaza et des dizaines de milliers d'obus d'artillerie tirés à partir des chars d'assaut, détruisant des milliers de maisons, mais aussi des h?pitaux, des écoles et des mosquées". L'association rappelle que "les statistiques établies par diverses ONG - et reprises par les Nations Unies - estiment le nombre de victimes palestiniennes, sur 23 jours d'offensive, entre 1.387 et 1.434, dont 960 civils, plus de 410 enfants et une centaine de femmes".
L'ABP souligne également que "Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères, et à ce titre responsable des décisions prises pendant l'opération Plomb durci au même titre qu'Ehud Olmert et Ehud Barak, déclarera "qu'il ne sera pas fait de quartier". Cette expression, utilisée dans un tel contexte, est constitutive, à elle seule, de crime de guerre, conformément au Code pénal belge, selon le même communiqué.