Dernière mise à jour à 16h53 le 13/12
Paolo Gentiloni a annoncé lundi la formation d'un nouveau cabinet. (Photo : Jin Yu) |
La composition du gouvernement du nouveau Premier ministre italien Paolo Gentiloni a été dévoilée lundi soir, ouvrant la voie à la résolution de la crise politique provoquée par la démission de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi le 7 décembre.
Le nouveau cabinet dirigé par M. Gentiloni est le 64e gouvernement en Italie depuis la fondation de la République lors du référendum de juin 1946.
Il doit faire face à de nombreuses taches : adopter une nouvelle loi électorale, conduire l'Italie vers des élections générales, surperviser une aide massive et des efforts de reconstruction après les séismes dévastateurs d'ao?t et d'octobre au centre du pays, mettre en oeuvre le budget 2017 de l'ancien gouvernement, gérer des rendez-vous internationaux importants tels que l'anniversaire du Traité de Rome et le sommet du G7 en mai prochain à Taormine en Sicile.
La mission la plus urgente est le sommet de l'Union européenne prévu jeudi à Bruxelles, où le budget italien sera notamment au programme.
M. Gentiloni, qui était ministre des Affaires étrangères sous Matteo Renzi, a nommé cinq nouveaux ministres et a confirmé douze autres à leur poste.
Les nouveaux sont les ex-sénatrices Valeria Fedeli et Anna Finocchiaro, respectivement ministres de l'Education et des Relations avec le Parlement, ainsi que les anciens vice-ministres ou secrétaires d'Etat qui changent de portefeuille, à savoir Marco Minniti (Intérieur), Luca Lotti (Sports) et Claudio de Vincenti (Cohésion sociale et Mezzogiorno).
Selon des observateurs politiques, cette dernière nomination illustre la tentative de M. Gentiloni d'essayer de remédier à la situation du Mezzogiorno, ce Sud de l'Italie où le taux de ch?mage est élevé et où le rejet du projet de réforme constitutionnelle de M. Renzi a été élevé lors du référendum du 4 décembre.
"Le gouvernement poursuivra l'action novatrice menée jusqu'ici par le gouvernement Renzi", a indiqué M. Gentiloni, ajoutant qu'il travaillera avec toutes les autres forces politiques au sein du Parlement en vue de déterminer une nouvelle loi électorale.
Le nouveau chef du gouvernement italien a fait savoir qu'il prononcera son discours de politique général ce mardi devant la Chambre des députés à l'issue duquel il demandera un vote de confiance. Un vote similaire se déroulera le lendemain au Sénat, a-t-il poursuivi.
Ce nouveau gouvernement n'est toutefois composé pour l'essentiel que de membres du Parti démocrate (PD, centre-gauche) après que d'autres formations ont refusé d'y participer.
Selon des observateurs, bien que la crise politique ait été résolue temporairement avec le départ de M. Renzi, cela n'empêchera pas les partis de se mettre déjà en ordre de bataille pour les prochaines élections probablement organisées avant la fin de l'année. Matteo Renzi a d'ailleurs averti le PD de se tenir prêt pour ces élections qu'il juge "imminentes".