Le gouvernement vénézuélien a libéré mardi quatre activistes politiques, tandis que les députés de la Table de l'unité démocratique (MUD, opposition) ont suspendu leur procédure de destitution visant le président Nicolas Maduro et annulé une marche sur la présidence, autant de signes montrant que les deux camps veulent donner une chance aux négociations.

Si la MUD a salué la libération de ceux qu'elle considère comme des prisonniers politiques, elle a en revanche averti que davantage d'efforts seraient nécessaires pour que ces négociations se tiennent.

La coalition de l'opposition a réaffirmé qu'en dépit de son désir de participer à un dialogue avec le gouvernement, elle ne cessera jamais de faire pression sur ce dernier pour relancer le référendum révocatoire visant Nicolas Maduro, récemment suspendu par la commission électorale.

"Les libérations doivent se poursuivre. Ils doivent rétablir le référendum révocatoire ou, à défaut, avancer la date de l'élection présidentielle", a demandé Jesus Torrealba, le secrétaire général de la MUD.

Le vice-président Aristobulo Isturiz a pour sa part estimé mardi que la récente ouverture de ce dialogue avec l'opposition permettrait d'encourager le développement et la paix dans le pays.

Des représentants des deux camps se sont rencontrés dimanche dernier. Ils ont convenu de créer quatre groupes de travail pour discuter de respect du droit, de justice et de paix, de dédommagement des victimes, de réconciliation, de stabilité sociale et économique et, enfin, de calendrier électoral.

Ces discussions visant à empêcher le Venezuela de sombrer dans le chaos se déroulent sous l'égide du Vatican, de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) et de trois anciens dirigeants du Panama, de République dominicaine et d'Espagne.