Dernière mise à jour à 08h16 le 23/09
Le débat général de la 71e session de l'Assemblée générale des Nations Unies est entré au deuxième jour mercredi, avec la question des conflits régionaux et des réfugiés en tête des discussions.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a déclaré que les nombreuses années de conflits et de chaos en Afghanistan (plus de 35 ans) "ont eu de graves conséquences économiques et sécuritaires pour le Pakistan".
"Près de trois millions de réfugiés afghans, à qui nous avons ouvert nos maisons et nos coeurs, sont toujours au Pakistan", a-t-il indiqué. "Nous espérons les voir retourner en Afghanistan de plein gré et avec dignité".
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a affirmé qu'aucun défi ne soulignait mieux le pouvoir de la peur et des conflits que celui de la protection des réfugiés et des déplacements de masse à travers les frontières, crise à laquelle fait face l'Union européenne (UE) depuis plusieurs mois.
Les mesures prises par l'UE ont été motivées par l'empathie et la préparation à aider ceux dans le besoin, et l'engagement de l'union à fournir son aide reste une priorité, a fait savoir M. Tusk. Elle a dépensé des milliards d'euros en aide humanitaire, et prévoit d'en dépenser encore plus dans les années à venir, a-t-il ajouté
Aung San Suu Kyi, conseillère d'Etat et ministre birmane des Affaires étrangères, a souligné que le monde a récemment porté son attention à la situation dans l'Etat birman de Rakhine, troublé par des conflits ethniques et religieux.
"Nous sommes engagés à trouver une solution durable qui mènera à la paix, la stabilité et au développement pour toutes les communautés au sein de l'Etat", a déclaré la lauréate du prix Nobel.
"Afin de renforcer les efforts pour résoudre ce problème (...) nous avons également établi une commission consultative sur l'Etat de Rakhine", présidée par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, a-t-elle indiqué. Le mandat de cette commission, comprenant neuf membres, couvrira les questions humanitaires, de développement, des droits fondamentaux, et de sécurité dans l'Etat de Rakhine.
Le président colombien Juan Manuel Santos a débuté son discours en rappelant aux délégués qu'après plus d'un demi-siècle de conflit armé interne, "la guerre en Colombie a pris fin".
Il a fait savoir que depuis l'accord signé le 24 ao?t à La Havane, mettant en place un cessez-le-feu à partir du 29 ao?t, il n'y a pas eu "une seule mort, une seule blessure, ni une seule balle tirée".
Cet accord de fin de conflit sera officiellement signé lundi dans la ville colombienne de Cartagène, et devrait être approuvé par plébiscite le 2 octobre.
"L'Amérique, le vaste continent américain, avec toutes ses ?les, de la Patagonie à l'Alaska, est maintenant une zone de paix!", a lancé M. Santos.
Le débat général de la 71e session de l'Assemblée générale de l'ONU s'est ouvert mardi à New York et durera jusqu'au 26 septembre, avec pour thème "Les objectifs de développement durable, impulsion universelle pour transformer notre monde".