Dernière mise à jour à 08h05 le 06/09
Des transporteurs et des commer?ants de Calais (nord de la France) ont mené lundi matin plusieurs actions pour réclamer le démantèlement du campement de migrants, surnommé "la Jungle", ont rapporté plusieurs médias locaux.
Une opération escargot sur l'A16 a débuté vers 6h30 heure locale. Près de 80 camions et une centaine de tracteurs venant de villes voisines telles que Dunkerque (Nord) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) se dirigeaient vers Calais en ralentissant fortement le trafic, selon Franceinfo.
Les transporteurs demandent un démantèlement du camp, excédés par les tentatives quasi-quotidiennes d'intrusion à bord de leurs camions qui relient le littoral nord de la France au Royaume-Uni.
Une cha?ne humaine de commer?ants et d'acteurs économiques calaisiens s'est par ailleurs formée peu après 9h heure locale à proximité du stade de l'Epopée, situé non loin de la rocade portuaire et du camp de migrants. Environ 300 personnes étaient présentes, selon plusieurs médias présents sur place.
Ces manifestations de mécontentement surviennent trois jours après le déplacement du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au cours duquel il avait annoncé "un démantèlement total (...) le plus rapidement possible" du camp où vivent près de 6.900 personnes, selon la préfecture, et plus de 9.000 selon les associations.
"Certes, Bernard Cazeneuve a annoncé le démantèlement, mais nous avons besoin d'une sécurisation immédiate", a déclaré David Sagnard, président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) du Pas-de-Calais, à plusieurs médias. "Si le démantèlement a lieu dans trois mois, il va y avoir pendant trois mois de nouvelles agressions de transporteurs ou de violences sur les particuliers. Il faut traiter au plus rapide", a-t-il ajouté.