Dernière mise à jour à 08h23 le 30/06
Six jours après la décision britannique de quitter l'Union européenne (UE), les dirigeants européens demeurent "sous le choc" et tentent d'aplanir leurs divergences pour préparer la sortie du Royaume-Uni de l'UE, rapporte mercredi la presse fran?aise.
"Sans David Cameron, les Européens, sous le choc, entament l'ère post-Brexit", écrit mercredi le quotidien Les Echos, pour qui l'UE rentre "de plain-pied dans sa nouvelle réalité post 'Brexit', celle d'une entité en pleine crise qui cherche à régler tant bien que mal le divorce britannique".
Si le Premier ministre britannique David Cameron était présent mardi soir au d?ner d'ouverture du Conseil européen, il ne siègera pas à la deuxième journée du Conseil mercredi, marquant ainsi l'entrée dans une nouvelle ère d'une Europe à 27, souligne la presse fran?aise.
"Les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement sont à la fois désemparés sur l'attitude à tenir face à Londres et divisés sur l'avenir de l'Union européenne", rapporte de son c?té le journal Le Monde.
Le quotidien souligne en effet que "les arrière-pensées des uns et des autres sont multiples, en particulier quant aux modalités du déclenchement des négociations de sortie de l'UE, le fameux 'article 50' du traité de Lisbonne que les Britanniques rechignent à activer".
Néanmoins, face au Premier ministre britannique, le président fran?ais Fran?ois Hollande "a redit le mantra officiel des Européens qui est 'engager le plus vite possible la procédure de sortie du Royaume-Uni et ensuite d'engager les négociations qui suivront', explique Les Echos, soulignant que "le Parlement européen a voté mardi une résolution en ce sens".
"La 'notification' attendue de Londres à la fin de l'été ou au début de l'automne déclencherait un compte à rebours de deux ans avant la séparation légale, elle-même sanctionnée par un vote des 27 états membres subsistant, à la majorité qualifiée", note Le Figaro.
"Si le processus est mené à son terme, le Royaume-Uni redeviendrait un 'pays tiers', comme avant son adhésion en 1973", ajoute le quotidien, soulignant que "le feuilleton du Brexit ne fait que commencer".