Dernière mise à jour à 08h21 le 31/05
A l'approche de l'Euro de football la semaine prochaine, d'importantes perturbations sont prévues cette semaine dans les transports en France pour protester notamment contre la loi travail, tandis que le Premier ministre Manuel Valls et la Confédération générale du travail (CGT) campent sur leurs positions, rapporte lundi la presse fran?aise.
"De nombreux appels à la grève, reconductibles cette fois, ont été lancés dans le secteur des transports", écrit lundi le site d'information FranceTV Info, précisant que "les syndicats mêlent revendications internes et opposition à la réforme du Code du travail".
Mardi, la SNCF "ouvre le bal avec un appel à la grève illimitée, à partir de 20 heures, lancé par quatre syndicats (CGT, Unsa, SUD-rail, CFDT)", explique le journal Le Figaro.
Les syndicats "comptent peser sur les négociations internes sur le temps de travail des cheminots tout en rappelant leur opposition à la loi travail", indique le quotidien, notant que "le préavis déposé couvre l'intégralité de la période de l'Euro 2016 de football (du 10 juin au 10 juillet), dont la SNCF est le transporteur officiel".
Jeudi, les transports publics en Ile-de-France "devraient tourner au ralenti avec l'appel à un mouvement illimité de la CGT à la RATP", poursuit Le Figaro.
"Le premier syndicat de la Régie réclame la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi El Khomri", note le journal, tandis que "SUD-RATP, 3e syndicat du transporteur, appelle déjà à une grève illimitée à compter du lancement de l'Euro".
De son c?té, la cha?ne d'information France 2 expliquait lundi matin que la CGT "espère étendre (jeudi) le mouvement aux ports et aux docks", avec un appel à la grève de 24 heures.
Dès vendredi, c'est le trafic aérien qui pourrait aussi conna?tre des perturbations "en raison d'une grève à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévue du vendredi 3 au dimanche 5 juin, pour des revendications purement internes", note FranceTV Info.
Après d'importants blocages et grèves dans les raffineries la semaine dernière, "six des huit raffineries fran?aises sont toujours à l'arrêt ou au ralenti", relève pour sa part lundi le journal Les Echos, notant que "la grève a été reconduite aux terminaux pétroliers de Marseille et du Havre, qui alimentent Orly et Roissy en kérosène".
Dimanche, dans les colonnes du Journal du Dimanche, le Premier ministre Manuel Valls a de nouveau promis d'aller "jusqu'au bout" sur le projet de loi travail.
"Si nous retirions l'article 2, si nous retirions la loi, cela entra?nerait moins de droits pour les salariés (...), ce ne serait ni rendre service à la gauche ni surtout rendre service à la France", a-t-il déclaré.
Quant au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, il a dit le même jour sur BFM TV qu'"il faut retirer l'article 2 tel qu'il est", soulignant que la primauté de l'accord d'entreprise sur la branche était sa "colonne vertébrale".
Le leader syndical avait en effet expliqué la semaine dernière sur cette même cha?ne que la CGT souhaite "un autre code du travail (...) qui respecte la hiérarchie des normes, c'est à-dire que l'accord d'entreprise ne peut pas être en dessous de la convention collective".
"Si le gouvernement dit 'on suspend la procédure parlementaire, on discute, on améliore', y'a pas de problème. C'est ce qu'on dit depuis le début", a-t-il réaffirmé dimanche, soulignant que la CGT avait "des tas de propositions".
Enfin, interrogé sur de possibles grèves pendant l'Euro de football, M. Martinez a répondu que son syndicat "ne va pas empêcher les gens d'aller voir les matchs de foot mais il faut que le gouvernement aussi veuille discuter".
"Tout est entre les mains du gouvernement", a-t-il conclu.