Dernière mise à jour à 13h37 le 29/12
Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a estimé lundi qu'une amélioration approfondie des liens cubano-américains dépendait de l'arrêt de l'embargo américain vieux de plus d'un demi-siècle.
"Le monde réalise que bien que la coopération et le dialogue cubano-américains aient progressé, l'embargo demeure", a-t-il déclaré devant la Commission permanente des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire (Parlement).
M. Rodriguez a ajouté que le débat sur Cuba au Congrès américain révélait une lutte interne à Washington, alors que le régime américain des sanctions "souffrait d'un grand isolement international".
"La nature insupportable de l'embargo et l'intenable maintien de l'exclusion de Cuba du Sommet des Amériques ont convaincu le secteur financier américain, qui est le vrai ma?tre dans ce pays, que cette politique envers Cuba devait changer", a-t-il dit.
"Dans le même temps, la plupart des Américains soutiennent une politique de réciprocité raisonnable et respectent la souveraineté et l'indépendance de Cuba", a poursuivi le chef de la diplomatie cubaine.
M. Rodriguez a par ailleurs dit s'attendre à une amélioration des relations avec l'Union européenne. Il a aussi exprimé l'espoir que le récent accord sur le changement climatique conclu à Paris ainsi que l'Agenda 2030 pour le développement durable de l'ONU permettront de modifier l'ordre mondial.