Un prisonnier palestinien qui est tombé dans le coma la semaine dernière après deux mois de grève de la faim s'est réveillé mardi et s'est engagé à reprendre sa grève de la faim si Isra?l ne résout pas son cas dans les 24 heures.

Le Club des prisonniers palestiniens a indiqué dans un communiqué que Mohammed Allan avait déclaré devant ses docteurs que s'il n'y avait pas de solution à son cas dans les 24 heures il demanderait à arrêter tous les traitements et arrêterait de boire de l'eau.

Une porte-parole de l'h?pital Barzilai a confirmé que M. Allan avait repris conscience, ajoutant qu'il recevait des médicaments et des fluides intraveineux.

Depuis le début de sa grève de la faim le 16 juin, M. Allan n'ingérait que de l'eau. Cependant, suite à sa perte de connaissance vendredi, les docteurs le traitent avec des perfusions de vitamines, de minéraux et de sels pour le garder en vie.

M. Allen a commencé sa grève de la faim il y a 64 jours pour protester contre sa détention administrative, une mesure permettant aux autorités d'emprisonner des suspects sans chefs d'inculpation pour des périodes renouvelables de six mois.

Il est prisonnier depuis novembre 2014.

M. Allan, agé de 31 ans, est un avocat du village cisjordanien d'Einabus, près de Naplouse. Isra?l affirme qu'il est également membre du Djihad islamique, un groupe de militants.

Mercredi, la plus haute cour d'Isra?l doit reprendre les discussions à propos d'une pétition en faveur de la libération de M. Allan pour raison de santé. La Cour Suprême a entendu les arguments des deux parties lundi mais a décidé de repousser sa décision, demandant aux deux camps d'essayer de parvenir à un compromis.

Peu avant le début des discussions, le ministère israélien de la Justice a présenté une offre pour libérer M. Allan en échange d'un exil de quatre ans. Les avocats de M. Allan ont immédiatement rejeté l'offre.

Les autorités israéliennes ont déjà menacé plusieurs fois d'appliquer une nouvelle loi autorisant l'alimentation forcée des prisonniers en grève de la faim.

Pourtant, la mesure n'est pas encore entrée en vigueur, alors que Palestiniens et Israéliens manifestent contre l'alimentation forcée de M. Allan depuis vendredi.

Les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes effectuent régulièrement des grèves de la faim, particulièrement ceux relevant d'une détention administrative.