L'administration Obama a déclaré jeudi qu'elle va alléger l'embargo pesant sur Cuba en matière de commerce, de finance et de voyages.
Les secrétariats américains au Trésor et au Commerce ont annoncé jeudi des modifications réglementaires aux sanctions pesant sur Cuba suite à l'annonce par le président des Etats-Unis, en décembre 2014, d'un ensemble de changements diplomatiques et économiques visant à ouvrir une nouvelle voie dans les relations des Etats-Unis avec Cuba.
Les nouveaux changements faciliteront les voyages à destination de Cuba, permettront aux institutions financières américaines d'ouvrir des comptes correspondants au sein d'institutions financières cubaines afin de faciliter le traitement des transactions, modifieront la politique d'exportation, autoriseront le transfert de biens et de services vers Cuba grace à des licences, et permettront l'exercice d'un certain nombre d'activités, notamment dans les domaines des télécommunications, des services financiers et du transport maritime.
Les nouvelles réglementations entreront en vigueur le 16 janvier.
En décembre 2014, le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé un tournant historique dans la politique de son pays à l'égard de Cuba. L'objectif est de normaliser les relations et de mettre un terme à plus de cinq décennies d'éloignement entre les deux pays.
M. Obama a déclaré avoir demandé au secrétaire d'état américain John Kerry d'engager des pourparlers avec Cuba dans le but de restaurer les relations diplomatiques avec le pays insulaire rompues en janvier 1961 et de réexaminer la désignation de Cuba en tant qu'état soutenant le terrorisme. Il a ajouté que les Etats-Unis rouvriront une ambassade à La Havane et que des responsables de haut rang se rendront à Cuba.
M. Obama a également déclaré en décembre dernier que les Etats-Unis prenaient des mesures pour faciliter les voyages, le commerce et l'échange d'informations entre les Etats-Unis et Cuba.
De nombreux républicains se sont cependant opposés à la décision de la Maison Blanche et ne sont probablement pas décidés à mettre un terme à l'embargo.