La cérémonie donnant le coup d'envoi des festivités du 70e anniversaire de l'Unesco s'est tenue le 31 octobre au siège de l'organisation à Paris. Placée sous le signe de l'héritage de Nelson Mandela, la cérémonie a été marquée par la présence de nombreuses personnalités, dont le président ha?tien Michel Martelly, et par une série de performances artistiques.
La directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a qualifié Nelson Mandela de personnage "d'envergure universelle, un homme qui incarnait notre foi en la dignité humaine, notre croyance en la capacité de chaque femme et de chaque homme à changer la société à travers la tolérance et la paix".
"En 1945, dans un monde dévasté physiquement et moralement, confronté à l'impératif de la reconstruction, les fondateurs de l'Unesco ont réinventé les ferments de la paix, proclamant qu'elle devait élever les défenses de la paix dans l'esprit des hommes et des femmes par l'éducation, le dialogue entre les cultures, la coopération scientifique et la liberté d'expression", a rappelé la directrice de l'Unesco.
"Aujourd'hui, le monde fait face à des défis nouveaux [...] et nous devons y répondre avec le même courage, la même audace et la même vision parce que la violence aujourd'hui est dirigée contre les écoles, contre la diversité culturelle, contre la liberté et les droits de l'homme", a poursuivi Mme Bokova.
S'associant à l'hommage rendu à Nelson Mandela, le président ha?tien, Michel Martelly, a pour sa part déclaré : "Aujourd'hui que le monde est profondément menacé, que les hommes de plus en plus se radicalisent, il nous faut d'autres Mandela pour nous aider à vaincre extrémisme et fanatisme, sinon il n'y aura plus de retour possible."
En tant que symbole des idéaux de l'Unesco, l'ancien président de l'Afrique du Sud avait re?u en 1991, avec Frederik de Klerk, le Prix Houphou?t-Boigny pour la recherche de la paix. Il était aussi l'un des Ambassadeurs de bonne volonté de l'Unesco.
Créée peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 4 novembre 1945, l'Unesco a été fondée pour développer "la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité". Si elle ne réunissait au départ que 20 Etats membres, elle en compte désormais 195, ce qui en fait une organisation universelle qui s'emploie à lutter contre l'analphabétisme, à encourager l'autonomisation des filles, à favoriser les échanges scientifiques, à promouvoir la culture et à défendre la liberté d'expression.