Les organisations internationales, dont les Nations Unies et l'Union européenne (UE), ont salué l'annonce d'un cessez-le-feu grace aux consultations entre les autorités ukainiennes et des représentants des groupes armés en Ukraine.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé "tous ceux qui sont impliqués dans cet accord à faire preuve de bonne volonté et à prendre des mesures concrètes pour l'appliquer totalement, de manière urgente et efficace".
"Il se félicite également que les récentes discussions entre les présidents de l'Ukraine et de la Russie aient joué un r?le dans la percée d'aujourd'hui et encourage vivement la poursuite de ces contacts", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
"Le secrétaire général souligne qu'une surveillance et une vérification crédibles et complètes sont essentielles pour la mise en ?uvre réussie de l'accord de cessez-le-feu et du plan de paix. Il encourage tous ceux qui sont impliqués dans cet accord à afficher leur bonne volonté et à prendre des mesures concrètes en vue de sa mise en ?uvre rapide, complète et efficace", a-t-il ajouté.
M. Ban a également appelé la communauté internationale à soutenir ces accords pour servir les intérêts d'une paix durable basée sur une solution qui conduit au plein respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine.
Selon lui, la cessation des hostilités permettra en outre à l'ONU et à d'autres acteurs humanitaires de la communauté internationale de fournir une assistance humanitaire et tout autre appui nécessaire aux zones affectées.
Le secrétaire général réaffirme qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise en Ukraine. Selon lui, il est temps de mettre fin à ce conflit dévastateur une fois pour toutes, d'arrêter l'effusion de sang et de commencer à reconstruire les communautés et les moyens de subsistance dans une Ukraine s?re, stable et souveraine. Il offre l'entier soutien de l'ONU aux efforts déployés dans ce sens, le cas échéant et à la demande des parties, dit encore la déclaration.
Selon les médias, le président ukrainien, Petro Porochenko, a ordonné à son armée de cesser les hostilités dans l'est du pays à partir 18h00 heure locale, vendredi 5 septembre. Cette annonce fait suite à la signature à Minsk, un peu plus t?t, d'un "protocole préliminaire" en douze points avec les séparatistes armés en guerre contre les forces de Kiev depuis cinq mois.
Pour sa part, l'UE a également salué l'accord. "Nous saluons l'accord... L'accord de cessez-le-feu doit maintenant être respecté et pleinement mis en ?uvre par toutes les parties", selon un communiqué diffusé vendredi par le Service européen pour l'action extérieure.
Le même jour, le bloc de 28 membres a également annoncé son intention d'adopter formellement de nouvelles sanctions contre la Russie "en réponse aux actions de la Russie qui déstabilisent l'est de l'Ukraine".
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ont affirmé dans une lettre conjointe publique que la nouvelle série de mesures ciblerait l'accès de la Russie aux marchés de capitaux, à la défense, aux biens à usage double et aux technologies sensibles.
Selon la lettre, les cibles incluaient également des individus, dont "les nouveaux dirigeants à Donbass, le gouvernement de Crimée ainsi que les législateurs et oligarques russes".
Ils ont ajouté que le nouveau paquet a été accepté par le Coreper, ou le Comité des représentants permanents, qui est chargé de préparer le travail du Conseil de l'UE.
En juillet, l'UE a accepté pour la première fois d'imposer de vastes sanctions contre l'économie russe -- un paquet de mesures restrictives ciblant les secteurs de la finance, de la défense et de l'énergie de la Russie, et ont dressé une liste noire de dizaines d'individus dans l'entourage du président russe Vladimir Poutine.
Le bloc a alors indiqué que les sanctions pourraient être renforcées ou apaisées en fonction de l'évolution de la situation.
Par ailleurs, à l'issue du sommet de l'OTAN qui vient de se conclure au Pays de Galles, les dirigeants de l'alliance de 28 membres ont publié un communiqué couvrant plusieurs secteurs, dont une réponse à la crise ukrainienne.
Dans le communiqué, l'OTAN s'engageait à assurer une présence militaire continue dans l'est de l'Europe avec des unités effectuant des rotations dans la région. Le communiqué annonce également la création d'une force à haut niveau de préparation, une force de petite envergure apte à réagir en quelques jours.
Cependant, l'OTAN ne peut s'impliquer directement au niveau militaire dans la crise ukrainienne à moins que le pays d'Europe de l'Est ne devienne membre, a fait savoir Igor Sutyagine, chercheur en études russes au Royal United Services Institute, un groupe de réflexion reconnu à Londres.