L'ex-chancelier allemand Schroeder défend sa soirée d'anniversaire avec Poutine

( Xinhua )

13.05.2014 à 08h51

L'ancien chancelier allemand Gerhard Schr?der (1998-2005) a défendu sa soirée d'anniversaire tenue il y a deux semaines dans la ville russe de Saint-Petersburge en présence du président russe Vladimir Poutine, et a mis en garde contre l'imposition de nouvelles sanctions à la Russie sur le dossier ukraien, ont rapporté samedi les médias allemands.

"Le président russe n'est pas persona non grata. Je me suis réjoui qu'il soit venu", a déclaré Schr?der dans une interview accordée aux quotidiens "Welt am Sonntag" et "SonntagsBlick".

M. Schr?der a déclaré que son conversation avec Poutine lors de sa soirée d'anniversaire contribue à la libération des observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) détenus dans l'est de l'Ukraine le week-end dernier.

Il a affirmé avoir demandé à M. Poutine de fournir une assistance dans la libération des otages.

M. Schr?der, considéré comme un ami personnel de Poutine, a fait l'objet de critiques de son pays, après la publication des photos montrant sa soirée de 70e anniversaire en présence de M. Poutine.

La sorée, a affirmé M. Schr?der, a été organisée pour lui en tant que chef du comité des actionnaires de Nord Stream AG. Schr? der, un consortium pour la construction et l'opération de l'oléoduc sous-marin entre Vyborg (Russie) et Greifswald ( Allemagne).

Il s'est joint au comité de Nord Stream AG après avoir perdu les élections allemendes en 2005.

Nord Stream AG achemine le gaz russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Le géant russe Gazprom est actionnaire majoritaire de la société.

Dans l'interview des quotidens Welt am Sonntag et SonntagsBlick, M. Schr?der a mis en garde contre l'imposition de nouvelles sanctions à la Russie à cause de la crise en Ukraine, ajoutant que les intérêts de la sécurité russe devraient également être tenus en compte.

Il a décrit la politique d'association de l'UE à l'égard de l' Ukrain comme point de départ de la crise actuelle, comme "l'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays profondément divisé culturellement".

L'ancien chancelier a également critiqué les nouvelles autorités de Kiev pour certaines erreurs qu'elles ont commises, y compris la suppression du russe comme langue officielle.

"En outre, l'est du pays n'est pas représenté dans le gouvernement, ce qui crée la méfiance", a-t-il dit.

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