Les sanctions occidentales imposées à la Russie en raison de la crise en Ukraine n'auront qu'un effet marginal sur l'économie du pays et sur les citoyens, a affirmé mardi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"Nous sommes capables de minimiser les conséquences" des sanctions, a déclaré M. Medvedev devant la Douma (chambre basse du Parlement russe) à l'occasion de son discours annuel.
Le Premier ministre a assuré que le gouvernement était prêt à affronter les nouvelles conditions et qu'il ferait de la protection de l'économie et des citoyens contre les "actions hostiles" une priorité.
Le gouvernement ne permettra pas que les citoyens russes deviennent les otages de jeux politiques, a-t-il dit.
Quelles que soient les difficultés que doit affronter l'économie en raison du contexte international, le gouvernement russe honorera pleinement toutes ses obligations sociales, a assuré M. Medvedev.
Il a aussi promis que le gouvernement apporterait son soutien aux secteurs qui pourraient souffrir en cas d'interruption de la coopération par les partenaires étrangers.
Cela serait en particulier le cas pour l'industrie de la défense, a précisé M. Medvedev.
"L'Etat est tout simplement obligé de protéger au maximum le commerce et les affaires", a-t-il dit, tout en évoquant la possibilité de "sortir les griffes" dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"Nous sommes prêts à prendre des décisions inamicales. Nous répondrons à une déclaration par une déclaration, à une action par une action", a-t-il prévenu.
En particulier, M. Medvedev a mentionné la création d'un système de paiement national pour s'affranchir de la dépendance aux systèmes internationaux.
L'Union européenne est le plus grand partenaire commercial de la Russie, avec un montant des transactions s'élevant à 400 milliards de dollars, a rappelé M. Medvedev.
Si les partenaires de la Russie interrompent la coopération, la Russie se tournera vers d'autres marchés pour compenser les pertes, a-t-il annoncé.
Moscou espère que l'Occident adoptera une attitude pragmatique. L'établissement réciproque de listes noires par Moscou et l'Occident mènerait à une impasse, a-t-il prévenu.