Les entreprises qui explorent des opportunités d'affaires en Iran le font "à leurs risques et périls", a indiqué mardi le président américain Barack Obama, précisant que la volonté américaine s'abattrait "comme un mur de briques" sur ceux qui violent les sanctions.
Obama a fait cette remarque lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue fran?ais Fran?ois Hollande, faisant allusion au voyage en Iran d'une importante délégation commerciale fran?aise plus t?t ce mois-ci.
"Le président Hollande et moi sommes d'accord sur la nécessité de continuer à appliquer les sanctions existantes même si nous considérons que de nouvelles sanctions pendant ces négociations mettraient en péril la possibilité d'une solution diplomatique," a poursuivi Obama.
"Les entreprises peuvent se demander s'il y a des possibilités d'entrer plus t?t ou plus tard, s'il y a un accord ou quand il y aura un accord?" a expliqué Obama. "Mais je peux vous garantir qu'ils font cela à leurs propres périls aujourd'hui, parce que nous nous abattrons sur eux comme un mur de briques."
Hollande, qui est en visite d'Etat aux Etats-Unis, a minimisé le voyage des hommes d'affaires fran?ais, expliquant qu'il ne pouvait pas contr?ler les voyages des entrepreneurs.
"Les entreprises prennent leurs propres décisions quand il s'agit de voyages," a-t-il dit, notant qu'il avait été clair avec les entrepreneurs fran?ais quant aux sanctions qui s'ensuivraient.
Les puissances mondiales ont signé un accord préliminaire historique avec l'Iran en novembre, selon lequel Téhéran accepte d'interrompre ses opérations nucléaires les plus sensibles en échange d'un certain assouplissement des sanctions.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont suspendu certaines sanctions contre l'Iran dans le cadre de l'accord intérimaire.
Washington, cependant, a prévenu que l'accord nucléaire intérimaire ne signifie pas que l'Iran est "ouvert pour les affaires" et s'est engagé à appliquer vigoureusement les sanctions existantes.