La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a exhorté mardi les autorités sud-coréennes à permettre à des organisations privées de prendre part à des événements conjoints, et à entamer un dialogue sur le parc industriel de Kaesong (ZIK), a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
La RPDC a lancé cet appel le lendemain du rejet par la Corée du Sud d'une proposition d'événement conjoint présenté mercredi dernier par la RPDC pour commémorer le 13e anniversaire de la Déclaration conjointe du 15 juin.
"Si les autorités sud-coréennes sont préoccupées par les contradictions au sein de la population sud-coréenne, elles peuvent prendre part elles-mêmes aux événements de réunification," a indiqué un porte-parole du Comité pour la réunification pacifique de la Corée.
"Les autorités sud-coréennes n'ont pas à craindre pour leur sécurité," a indiqué la KCNA, citant le porte-parole, qui ne s'est pas identifié.
Il a mentionné que "pour se sentir rassurée, la Corée du Sud peut envoyer des membres du Comité d'opération du parc industriel de Kaesong pour accompagner les hommes d'affaires."
Le porte-parole a fait cette proposition en réponse à l'appel sud-coréen de lundi, qui veut que "si la RPDC désire réellement améliorer les relations inter-coréennes, elle devrait entamer un dialogue avec le gouvernement afin de batir la confiance."
Le ministère sud-coréen de l'Unification a déclaré lundi que Pyongyang ne devrait pas tenter de semer une discorde interne en Corée du Sud en organisant un événement conjoint impliquant des organisations privées qui n'ont pas le pouvoir de régler des questions qui peuvent seulement être gérées au niveau gouvernemental.
La déclaration historique du 15 juin signée lors du sommet historique de 2000 entre les défunts Président sud-coréen Kim Dae-jung et dirigeant de la RPDC Kim Jong-il avait donné lieu à une période de rapprochement entre les deux pays au cours de laquelle la coopération bilatérale s'était renforcée et les liens économiques s'étaient accrus.
La ZIK, gérée conjointement par la Corée du Sud et la RPDC et qui représente un des symboles clés de la coopération économique inter-coréenne, fait face à sa pire crise depuis son ouverture fin 2004. Pyongyang a fermé le complexe industriel début avril et a retiré 53 000 travailleurs de la RPDC. La Corée du Sud a également retiré ses travailleurs à partir du 26 avril, après que Pyongyang ait rejeté sa proposition de pourparlers au niveau opérationnel.