Le principal parti d'opposition fran?ais, l'Union pour un mouvement populaire (UMP), renoncerait à organiser en septembre un nouveau vote pour élire son président, rapporte mercredi le quotidien Le Monde.
"Selon les informations du Monde, Jean-Fran?ois Copé et Fran?ois Fillon vont s'entretenir en tête-à-tête ce jeudi 23 mai pour s'accorder sur la manière dont ils vont enterrer l'élection pour la présidence de l' UMP, prévue initialement en septembre", rapporte le journal.
Le résultat de l' élection du président de l' UMP en novembre dernier avait donné lieu à un bras de fer de plusieurs semaines entre Jean-Fran?ois Copé arrivé en tête et l' ancien premier ministre Fran?ois Fillon qui avait demandé l' annulation du vote pour fraude et l' organisation d' un nouveau scrutin.
Le 17 décembre, les deux hommes avaient conclu un accord de sortie de crise qui fixait notamment
l'élection du nouveau président du parti à l' automne 2013 et prévoyait une réforme des statuts et du règlement intérieur du parti en vue de primaires pour la présidentielle de 2017.
Selon Le Monde, MM. Copé et Fillon "ont chacun intérêt à une annulation" du scrutin prévu en septembre.
"Persuadé que le parti reste le meilleur instrument de conquête du pouvoir, M. Copé veut garder la main sur l'appareil UMP pour reconstruire son image, fortement dégradée", explique le journal.
Quant à M. Fillon, il a obtenu ce qu'il voulait : "l'organisation d'une primaire ouverte en 2016 pour la désignation du candidat de la droite à la présidentielle de 2017", poursuit Le Monde.
Selon un sondage CSA paru samedi, une majorité (51 %) de sympathisants UMP se dit néanmoins favorable à la tenue du vote en septembre, conclut le quotidien.