Le dépouillement manuel des votes n'est pas possible au Venezuela, a déclaré mercredi le Tribunal suprême suite à une requête de recomptage revendiquée par l'opposition.
"Le système électoral est complètement automatisé, alors le dépouillement manuel n'est pas envisageable. Les gens qui ont cru qu'un tel dépouillement pouvait être réalisé ont été dupés", a annoncé Luisa Estella Morales, présidente du Tribunal suprême du Venezuela lors d'une conférence de presse.
Le dépouillement manuel a été retiré au Venezuela en vertu de la Constitution de 1999, a-t-elle fait savoir, ajoutant que la majorité des individus qui demandent un dépouillement manuel en sont conscients.
Les tensions se sont accrues entre le gouvernement et l'opposition après que Nicolas Maduro ait battu son rival de l'opposition Henrique Capriles par moins de 2% dans l'élection présidentielle de dimanche dernier.
M. Capriles, dénon?ant des irrégularités dans le scrutin, a rejeté les résultats et demandé un recomptage, requête appuyée par les Etats-Unis et l'Organisation des Etats américains.
M. Maduro, pour sa part, a par la suite déclaré que son gouvernement soutient entièrement toutes les décisions des autorités électorales.
En outre, le chef du Tribunal Suprême a déclaré de son c?té : "Nous invitons tous les civils insatisfaits des résultats des élections à recourir aux sources légales établies par la loi vénézuélienne", accusant l'opposition d'inciter à la violence pour atteindre leurs buts.
Le Conseil national électoral du Venezuela a proclamé lundi la victoire de M. Maduro à la présidentielle, provoquant des protestations violentes à travers la nation d'Amérique du Sud, qui ont fait sept morts et 61 blessés.
Mme Morales a déclaré qu'il n'y aurait aucune impunité dans ce cas, avant d'ajouter que 240 personnes avaient été investiguées, et que le système judiciaire fonctionne normalement.