L'ancien président du Pakistan, le général Pervez Moucharraf, a annoncé lundi le manifeste de son parti, déclarant que s'il revenait au pouvoir il renforcerait les forces armées pour rendre la défense du pays plus solide contre l'agression et le terrorisme étrangers.
Au cours d'une conférence de presse à laquelle étaient conviés beaucoup de journalistes, dans sa ferme près de la capitale fédérale d'Islamabad, M. Moucharraf a déclaré que son parti, la Ligue musulmane de tout le Pakistan (APML), se battrait pour éliminer l'extrémisme et le terrorisme du pays en utilisant les pleins pouvoirs.
Selon lui, le point principal du manifeste du parti concerne la défense du pays des menaces internes et externes. Il promet d'introduire la vraie démocratie dans le pays en éliminant la corruption et le népotisme du système politique. M. Moucharraf a souligné que le pays souffre "de manque de confiance" et que seul un vrai leadership pouvait restaurer la morale des concitoyens.
L'ancien président a déclaré que son pays assurera la sécurité, l'unité, les progrès et la prospérité du Pakistan, en plus du bien- être du citoyen lambda. M. Moucharraf, apportant des solutions aux problèmes actuels du pays, a promis d'utiliser toutes les ressources habilement en construisant de nouveaux barrages, en améliorant les secteurs de l'éducation et de la santé, et en augmentant les exportations et les investissements directs étrangers (IDE) tout en abaissant les dépenses du gouvernement.
Répondant à une question sur la paix dans la région, M. Moucharraf a appelé les forces étrangères à quitter l'Afghanistan et à laisser aux locaux décider de leur propre gouvernement via des élections libres.
Plus t?t dans la journée, la Cour suprême du Pakistan a cherché une réponse du gouvernement fédéral concernant les demandes sur le procès de M. Moucharraf pour le sabotage de la Constitution et l'imposition d'un état d'urgence en 2007.
M. Moucharraf a lancé son propre parti en 2010 pendant son exil et est rentré au Pakistan le mois dernier pour participer aux prochaines élections. Il doit répondre de chefs d'accusation dans une série d'affaires de meurtres, de trahison et de violation de la Constitution.