L'ex-président fran?ais Nicolas Sarkozy s'est élevé lundi contre la mise en examen dont il fait l'objet depuis quelques jours pour "abus de confiance sur personne vulnérable", en la qualifiant d'"infondée" sur un site social.
"Au moment où je dois faire face à l'épreuve d'une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du c?ur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance", a-t-il indiqué sur sa page Facebook.
"Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté", a ajouté l'ancien chef d'Etat, se disant certain que "la vérité finira par triompher". Il nie ainsi toute implication dans l'affaire Bettencourt, qui fait les choux gras de la presse fran?aise depuis 2010.
Ce scandale politico-financier porte sur le présumé financement occulte de la campagne présidentielle de M. Sarkozy en 2007 par la milliardaire fran?aise et héritière du groupe L'Oréal, Liliane Bettencourt, aujourd' hui agée de 90 ans.
"Il va de soi que je ne réclame aucun traitement particulier si ce n' est celui de tout citoyen d'avoir le droit à une justice impartiale et sereine", a souligné l' ex-président fran?ais, tout en assurant n'avoir jamais "trahi les devoirs de (sa) charge".
L'avocat de M. Sarkozy, Thierry Herzog, s'apprête en effet à contester la validité de la mise en examen frappant son client, en invoquant le défaut d'impartialité du juge Jean-Michel Gentil qui instruit depuis près de 3 ans le dossier Bettencourt auprès du tribunal de grande instance de Bordeaux (sud-ouest).
Me Herzog espère, par ce biais, annuler cette mise en examen hautement médiatisée, dont la droite a violemment dénoncé la teneur politique. Le député UMP (Union pour un mouvement populaire), Henri Guaino, a notamment reproché vendredi au magistrat bordelais de "déshonorer la justice".
"C'est parce que j'ai confiance dans l'Institution judiciaire que j'utiliserai les voies de droit qui sont ouvertes à tout citoyen", a, pour sa part, conclu M. Sarkozy, faisant référence à son recours imminent devant la justice afin d' obtenir une annulation de la procédure.
Jeudi dernier, le parquet de Bordeaux avait annoncé dans un communiqué la mise en examen de M. Nicolas Sarkozy "du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller".