Le ministre fran?ais de l' Economie, Pierre Moscovici, a rappelé mercredi les grandes lignes de la réforme fiscale voulue par le gouvernement fran?ais et confirmé le maintien des objectifs de déficit et de croissance fixés par le ministère de l'Economie.
"Nous avons créé une tranche de l'imp?t sur le revenu à 45 % qui fait en sorte que celui-ci soit plus progressif", a rappelé mercredi matin sur BFM TV M. Moscovici, revenant sur cette mesure votée en octobre 2012 par le Parlement et qui devrait rapporter 320 millions d'euros à l'Etat en 2013.
"Deuxièmement, la taxe à 75 %, qui est une contribution exceptionnelle au redressement du pays, sera réaménagée", a poursuivi le ministre fran?ais, évoquant l'une des mesures phares de justice sociale comprise dans le programme présidentiel de Fran?ois Hollande.
"Nous maintenons l'objectif, le principe, l'esprit d'une contribution exceptionnelle de ceux qui sont les plus riches", a-t- il expliqué, le projet de loi, qui prévoit une taxation de 75 % des revenus annuels de plus d'un million d'euros, ayant été censuré par le Conseil constitutionnel fin 2012.
M. Moscovici a souligné par ailleurs que le gouvernement souhaite "l'alignement de la fiscalité des revenus sur la fiscalité du travail parce qu'il n'est pas logique que dans un pays comme (la France) il y en ait qui s'enrichissent en dormant pendant que d'autres s'appauvrissent en travaillant".
Le ministre a également réaffirmé la détermination du gouvernement de modifier les taux de TVA à compter du 1er janvier 2014, à savoir le passage de 5,5 à 5 % du taux sur l'alimentation et les produits de première nécessité, l'augmentation de 7 à 10 % du taux sur la restauration, les logements neufs et les travaux et la hausse de 19.6 à 20 % du taux qui s'applique aux autres catégories de produits et services.
Interrogé sur la réduction des dépenses de l'Etat, M. Moscovici a martelé que le gouvernement entend engager "une démarche de réforme globale" en partant des besoins des usagers et en reformatant les politiques publiques, rappelant au passage que les économies seront de 60 milliards sur 5 ans, dont 10 milliards dès 2013.
Enfin, le ministre a confirmé la volonté gouvernementale de maintenir ses objectifs de 3 % de déficit et de 0,8 % de croissance pour 2013, notant néanmoins qu'un débat pourra être ouvert avec la Commission européenne sur ce sujet lorsqu'elle réajustera ses prévisions de croissance fin février.