Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi qu'il supprimerait près de 10.000 emplois, principalement d'ici la fin de cette année, car ses activités avaient été durement touchées par la pandémie de COVID-19.

"Nous allons maintenant entamer un processus qui verra près de 10.000 personnes quitter BP, la plupart d'ici la fin de cette année", a déclaré dans un communiqué Bernard Looney, directeur général de la société, ajoutant que la majorité des postes concernés seraient des emplois de bureau.

Rappelant que l'industrie pétrolière et BP ont été fortement touchés du fait des "retombées économiques généralisées", M. Looney a indiqué que le prix du pétrole avait plongé "bien en dessous du niveau dont nous avons besoin pour dégager des bénéfices".

"Nous dépensons beaucoup plus que ce que nous gagnons -je parle de millions de dollars chaque jour", a-t-il poursuivi. "Et en conséquence, notre dette nette a augmenté de 6 milliards de dollars au premier trimestre", a-t-il précisé.

Pour faire face à la crise, le directeur général de BP a annoncé que l'entreprise s'efforcerait de "réduire les dépenses en capital de 25% cette année", soit une baisse d'environ 3 milliards de dollars.

"Nous réduisons donc ces co?ts d'exploitation de 2,5 milliards de dollars en 2021, et nous devrons probablement aller encore plus loin", a-t-il ajouté.

Fin avril, BP a révélé une chute de ses bénéfices au premier trimestre de 2020, après que la société a été dévastée par des perturbations sans précédent de l'offre et de la demande causées par l'épidémie de COVID-19.

Basé à Londres, BP est une société pétrolière et gazière multinationale comptant plus de 70.000 employés opérant dans environ 80 pays à travers le monde.