Dernière mise à jour à 17h02 le 24/02
Une étude récente menée par un groupe de scientifiques chinois a trouvé de nouvelles preuves du génome qui montrent que le marché aux fruits de mer à Wuhan n'est pas la source du nouveau coronavirus - une affirmation parue pour la première fois dans un article publié sur la revue scientifique The Lancet.
L'étude, dirigée par des chercheurs du jardin botanique tropical de Xishuangbanna de l'Académie chinoise des sciences, de l'Université agricole de Chine du Sud et de l'Institut chinois de recherche sur le cerveau, a été publiée le 22 février sur ChinaXiv dans une version préimprimée sans évaluation collégiale.
Selon l'étude, les données génétiques suggèrent que le virus a été introduit d'un autre endroit et avait déjà largement circulé parmi les humains à Wuhan avant décembre 2019, commen?ant probablement entre la mi et la fin novembre, ajoutant que le marché aux fruits de mer, un site très fréquenté, a facilité la transmission du virus aux acheteurs et s'est propagé à grande échelle dans toute la ville au début de décembre 2019, ce qui correspond à la durée estimée de l'expansion de la population atteinte.
Les chercheurs ont collecté les données à l'échelle du génome de 93 nouveaux échantillons de coronavirus partagés sur le GISAID EpiFlu, une base de données internationale qui stocke des informations sur le virus de la grippe, pour étudier l'évolution et la transmission interhumaine du virus au cours des deux derniers mois.
Parmi les 93 échantillons qui ont été prélevés dans 12 pays sur quatre continents, 54 ont été prélevés en Chine avant le 22 janvier, le reste des 39 échantillons l'ayant été en Australie, en France, au Japon et aux états-Unis après ladite date.
De plus, deux expansions soudaines de la population atteinte par le nouveau coronavirus ont été trouvées dans l'étude avant le 12 février, la dernière date d'expansion étant le 6 janvier, lorsque le Centre national de contr?le et de prévention des maladies (CDC) a publié un avis de réponse d'urgence de deuxième niveau.
Selon les chercheurs, la réponse avait pour but de servir d'avertissement mais n'avait pas attiré l'attention du public, sinon le nombre de cas se propageant à l'échelle nationale et mondiale entre la mi-janvier et la fin janvier aurait été réduit.
La source mystérieuse de l'épidémie de nouveau coronavirus a conduit à un fossé entre les scientifiques du monde entier.
Le nombre total de cas confirmés atteignant plus de 77 000 dans le monde, trouver la source de l'épidémie est devenu l'une des taches les plus urgentes et est crucial pour prévenir et contr?ler les futures épidémies de virus. De son c?té, l'Organisation mondiale de la santé estime que l'origine du nouveau coronavirus est encore inconnue, mais il s'agit très probablement d'un réservoir animal.