Selon un nouveau rapport publié jeudi à Beijing, les employés chinois sont plus curieux que leurs homologues américains dans leur milieu de travail.

Le rapport Curiosity 2016, publié par Merck, une entreprise allemande leader en sciences et technologies, a montré que l'indice de curiosité générale des employés chinois est de 60,2, légèrement plus élevé que celui de leurs homologues américains, qui est de 59,6. Ce sont cependant les Allemands qui sont arrivés à la première place par une marge étroite, avec un score de 60,3.

Merck est parvenu à cette conclusion après avoir interrogé plus de 3000 employés à temps plein en Chine, aux états-Unis et en Allemagne.

La société a invité des leaders d'opinion reconnus pour l'aider à analyser les données par le prisme d'une lentille interculturelle. Les facteurs pris en considération comportaient notamment la curiosité, la créativité, l'ouverture et la tolérance à la détresse.

Les employés chinois ont obtenu les notes les plus élevées dans les domaines de l'ouverture et de la curiosité, mais les plus basses en matière de tolérance de la détresse.

Les données concernant les employeurs chinois sont également optimistes. Les employeurs chinois ont ainsi pris la première place dans le domaine de la curiosité générale, suivis par les Américains et les Allemands. Près de la moitié des employés chinois ont effectivement dit qu'ils se voient accorder une certaine flexibilité pour accomplir leur travail.

C'est en 2015 que Merck a commencé son Initiative Mondiale de la Curiosité afin d'examiner et de mieux comprendre l'état et l'importance de la curiosité sur les lieux de travail. C'est la première recherche exhaustive faite dans le monde sur ce sujet. Bien que le rapport de cette année soit limité à trois pays, son chef de projet Christine Blum-Heuser a déclaré que d'autres pays seront ajoutés l'année prochaine, comme le Royaume-Uni, l'Inde et le Brésil.

La curiosité, clé de l'innovation

? La curiosité stimule le développement des affaires et permet aux entreprises comme la n?tre de maintenir leur compétitivité ?, a déclaré Stefan Oschmann, président de Merck. ? L'innovation et le progrès technologique naissent toujours du sens de la curiosité d'une personne au sujet de quelque chose de nouveau. La curiosité scientifique et la joie de la découverte sont donc les ressources les plus importantes quand il s'agit de trouver des réponses aux défis mondiaux comme le vieillissement de notre société ?, a-t-il expliqué. ? Voilà pourquoi la curiosité devrait être un aspect clé de notre travail quotidien ?.

La jeune génération chinoise est la plus curieuse

? Nous avons également découvert que les jeunes Chinois de la génération du Millénaire (ceux qui sont nés après 1981) sont le groupe le plus curieux dans le pays par rapport à l'ancienne génération ?, a de son c?té déclaré Wei Kunlin, chercheur en psychologie.

Selon ce chercheur de la Peking University, c'est l'inverse en Allemagne. Mais le rapport n'a pas dévoilé les raisons se trouvant derrière ces résultats.

Dans le même temps, Wei Kunlin a souligné que ceux qui sont plus satisfaits de leur emploi étaient aussi plus curieux au travail.