Dernière mise à jour à 16h16 le 28/11
Une jeune fille joue avec son frère nouveau-né dans un h?pital de Nanjing, la province du Jiangsu, le 24 octobre 2014. [Photo/VCG] |
Pour certaines Chinoises il est très difficile de trouver de l'aide, et les investisseurs privés hésitent à entrer sur le marché
Près d'un an après que la Chine soit entrée dans la nouvelle ère de la politique du deuxième enfant, la garde des enfants est devenue une question de premier plan dans la planification familiale, avec plus de 60% des mères qui ne veulent pas d'un deuxième bébé expliquant la grosse difficulté de de trouver une aide.
Wang Pei'an, directeur adjoint de la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial, a déclaré samedi lors d'un forum à Beijing sur la population : que le pays accueillera plus de 17,5 millions de nouveau-nés en 2016, soit une hausse de 5,7% par rapport aux 16 550 000 en 2015. Un chiffre conforme aux projections officielles faites lors de la nouvelle politique qui a pris effet le 1 janvier.
Le nombre projeté de nouveau-nés cette année sera du même ordre qu’en 2000, a noté Wang.
Une annonce qui marque une première pour le gouvernement de donner une évaluation officielle sur l'efficacité de la politique du deuxième enfant.
Le responsable a également estimé que pendant la période du 13e plan quinquennal (2016-20), le taux de fécondité de la Chine passera à 1,8, signifiant qu’en moyenne, une Chinoise devrait donner naissance à 1,8 enfant de plus dans sa vie de femme.
C'est moins que nécessaire pour maintenir le niveau de la population du pays. Pour ce faire, les femmes devront donner naissance à pas moins de deux enfants, bien que le chiffre exact peut être plus élevé dans les pays en développement en raison d’un taux de mortalité plus important.
Pour Luo Fuhe, vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), la Chine devrait orienter son action de croissance démographique pure à la croissance de la productivité au cours des cinq à 10 prochaines années, avant que la société vieillissante ne freine le développement économique.
Avec le constat que la plupart des femmes en Chine bénéficient de moins d'une demi-année de congé de maternité, et les crèches acceptent généralement les bambins agés de plus de 3 ans. Cela laisse de nombreux parents dans le doute et devant des choix difficiles, soit d'abandonner l'un de leurs emplois (généralement la mère) ou en laissant les petis aux grands-parents.
Une recherche a montré que 80% des familles interrogées ont opté pour la dernière option, même si elles auraient préféré une institution professionnelle pour faire le travail.
Pendant ce temps, un tiers des mamans ont d? quitter leur emploi pour prendre soin de leurs bébés, ne trouvant personne pour les aider.
Wang Haidong, chef de division des affaires familiales de la commission, a indiqué que le problème principal reste le manque de places dans les crèches professionnelles et jardins d'enfants. ?Le fait que de nombreux établissements financés par l'Etat ont été fermés en raison de la diminution du nombre de nouveau-nés au cours des dernières années, les investisseurs privés ont montré peu d'intérêt pour entrer dans ce marché?, a-t-il noté.
Wang estime que davantage de politiques devraient être prises pour soutenir les entités privées dans le secteur de la garde des enfants, de sorte que plus de familles seront désireuses et capables d'avoir un deuxième enfant.