Au deuxième trimestre 2014, comme au premier trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) en volume de la France est stable (0,0%), a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les dépenses de consommation des ménages se redressent (+0,5% après -0,5%) tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) totale poursuit son repli (-1,1% après -1,0%). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) progresse faiblement : elle contribue à l'évolution du PIB pour +0,2 point (après -0,4 point début 2014).
Les importations ralentissent légèrement (+0,4% après +0,6%) et les exportations un peu plus nettement (0,0% après +0,5%). En conséquence, le solde extérieur contribue négativement à l'évolution du PIB (-0,1 point), après une contribution neutre le trimestre précédent. De même les variations de stocks pèsent légèrement sur l'évolution de l'activité : -0,1 point après +0,5 point début 2014.
Au deuxième trimestre 2014, la production totale de biens et services est quasi stable (-0,1%, après +0,2%). La production de biens manufacturés se contracte à nouveau (-1,0% après +0,8%), dans quasiment chacune des grandes branches et notamment celle de "cokéfaction-raffinage". La baisse de la production de biens manufacturés résulte en partie du nombre plus élevé qu'en moyenne de jours de "ponts" potentiels au deuxième trimestre.
Dans le même temps, la production de services marchands est quasi stable (+0,1% après +0,2%). Si la production en "énergie-eau-déchets" rebondit au deuxième trimestre (+2,1% après -1,6%), portée par la consommation des ménages, l'activité dans la construction continue en revanche de reculer (-1,5% après -1,6%).
La FBCF totale continue de reculer sensiblement au deuxième trimestre (-1,1% après -1,0% au premier trimestre). En particulier, le repli de l'investissement en construction se poursuit (-2,1% après -1,9%) et les dépenses en biens manufacturés reculent de nouveau (-0,5% après -0,6 %), notamment en biens d'équipement et en véhicules automobiles. La baisse de l'investissement concerne les entreprises (-0,8% après -0,7%), les administrations publiques (-0,5% après 0,0%) et, plus fortement, les ménages (-2,4% après -2,9%).