Le chef économiste du groupe bancaire britannique HSBC, Stephen King, a indiqué, dans une interview publiée lundi par le journal fran?ais Le Figaro, que la Chine serait le principal moteur de la croissance économique mondiale en 2013.
"Déterminer la croissance pour 2013 (...) revient, schématiquement, à prendre dans l' ordre décroissant (les pays) qui commercent le plus avec la Chine", a expliqué l'expert.
Pour le représentant de la banque britannique, il ne fait pas de doute que "l'Asie - surtout la Chine - tire désormais toute l'économie mondiale". Il a, en outre, jugé infondé "le discours inquiet autour d' un possible ralentissement de l' économie chinoise".
Il en résulte que ceux qui semblent profiter de cette manne commerciale sont d'abord, selon M. King, "ses proches voisins - en particulier la Corée du Sud - mais aussi les producteurs de matières premières énergétiques, comme le Kazakhstan, l'Arabie saoudite, l'Angola ou l'Iran".
"En Europe, l'Allemagne en profitera un peu, même si ses exportations en Chine représentent seulement 2% de son PIB (produit intérieur brut)", a-t-il poursuivi, tout en soulignant que d'autres pays européens, comme la France ou encore la Grande-Bretagne, n'en profiteraient pas autant.
"En revanche, la France, l'Italie et surtout la Grande-Bretagne, qui ont fait peu de percées (économiques) en Chine ces dernières années, sont moins bien placées", a fait remarquer l' économiste.
"Même quand l' économie chinoise ralentit un peu, son poids et son influence sur l' économie mondiale sont paradoxalement plus élevés", a souligné M. King, indiquant qu' en 2014, le PIB chinois serait "3,5 fois plus important qu'en 2000", sa contribution à la croissance mondiale quadruplant en quinze ans.
"Nous sommes en pleine rotation non pas sectorielle, mais en termes de zone économique", a-t-il constaté, notant une évolution en faveur du continent asiatique en général, et de Pékin, en particulier.