Dernière mise à jour à 15h47 le 25/09
Les chercheurs chinois ont mis en évidence la manière dont les programmes de réduction de la pauvreté et d'autonomisation des agriculteurs lancés par le gouvernement et les universités chinois protègent davantage les droits de l'homme dans les régions reculées de Chine et au-delà.
Ces commentaires ont été prononcés lors du webinaire international organisé le 19 septembre en marge de la 54e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies qui s'est ouverte le 11 septembre à Genève et qui se poursuivra jusqu'au 13 octobre.
Lors de son intervention, Rehangul Imam, membre du conseil de l'Association chinoise des minorités ethniques pour les échanges extérieurs et professeur à l'Université des minorités du Nord-Ouest, a évoqué la situation de la région autonome ou?goure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), qui, il y a peu, était l'une des régions de Chine les plus durement atteintes par la pauvreté.
Le comté de Wensu à Aksu dans la région autonome ou?goure du Xinjiang se prépare à la récolte des noix. Les noix de Wensu sont réputées pour leur qualité supérieure. Elles sont également exportées à l'étranger, notamment en Iran et en Turquie. (Photo / China Daily)
Elle a déclaré que la campagne de lutte contre la pauvreté lancée par le gouvernement central a permis à 2,73 millions d'habitants du Xinjiang de sortir de la pauvreté absolue, et que plus de 3 600 villages autrefois considérés comme pauvres ont pu changer leur destin grace à cette campagne.
Pour ce faire, les autorités ont encouragé la création d'un réseau tentaculaire d'exploitations fruitières, d'usines de transformation et d'ateliers à forte intensité de main-d'?uvre, afin d'employer un grand nombre de femmes et de travailleurs peu qualifiés, permettant ainsi d'améliorer leur situation financière.
Au cours de la dernière décennie, le Xinjiang a réussi à créer des industries modernes autour de ses spécialités, comme le riz et le nang, un pain traditionnel d'Asie-Centrale, que les habitants fabriquent depuis des générations et vendaient à un prix dérisoire. Toutefois, grace au commerce en ligne, au tourisme et à la création d'une marque déposée, ces spécialités permettent désormais aux habitants de percevoir un revenu beaucoup plus important qu'auparavant.
Selon Mme Rehangul, ces efforts ont engendré une amélioration du niveau de vie des habitants, qui s'est traduite par une baisse du coefficient d'Engel (une mesure de la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires), et par une augmentation de la quantité de viande consommée.