Dernière mise à jour à 09h01 le 13/10
Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a salué les efforts de la Chine en faveur de la protection de la biodiversité et exprimé ses grandes attentes pour la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, qui s'est ouverte lundi à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine.
Au cours d'un entretien accordé à Xinhua via Zoom, il a loué la Chine pour sa décision d'inviter la Conférence des parties sur la diversité biologique à se tenir sur son sol.
En ce qui concerne les efforts déployés par celle-ci pour protéger la biodiversité, le chef du PNUD a rappelé que l'industrialisation et l'urbanisation rapides en Chine, comme dans beaucoup d'autres pays, ont abouti à une perte d'infrastructures écologiques ces 30 ou 40 dernières années.
Etant consciente de l'impact catastrophique de ces changements, la Chine a adopté un grand nombre de mesures "réparatrices" pour restaurer son écosystème à travers "différentes approches d'investissement" et politiques destinées à réduire les dégats et à rétablir la santé de l'écosystème.
Fixer des lignes rouges dans un plan de développement national est une bonne pratique, a indiqué M. Steiner, ajoutant que la Chine avait élaboré de telles lignes rouges en faveur des "écosystèmes critiques", lesquels doivent être protégés.
Selon le chef de développement de l'ONU, l'aspect le plus important de la protection écologique en Chine réside dans le fait que "le peuple a développé une conscience quant à l'importance de la nature".
Parmi les autres observations d'Achim Steiner figurent notamment les efforts chinois pour planter des arbres au cours des dernières décennies, qui "ont à eux seuls débouché sur l'expansion positive de la couverture forestière en Asie".
Il a également évoqué la protection des océans, soulignant que les personnes sous-estiment souvent la quantité de polluants chimiques, d'azote et autres substances dangereuses qui est déversée dans la mer.
M. Steiner a également fait l'éloge des efforts chinois pour combattre la pollution atmosphérique et rendre les villes plus vertes.
L'administrateur du PNUD a confié avoir de très grandes attentes vis-à-vis de la COP15 en raison du fait que "le fonctionnement de nos écosystèmes, à chaque année qui passe, s'oriente clairement de plus en plus vers une zone critique et dangereuse".
"Je pense que la COP15 représente un moment vital pour le monde pour adopter un nouveau cadre, le cadre mondial de la biodiversité post-2020, qui permettra aux pays, tant sur le plan domestique qu'international, de rehausser leur niveau d'ambition de sorte que nous puissions cesser la destruction de la nature", a-t-il ajouté.
L'ébauche de ce cadre mondial de la biodiversité post-2020 établit qu'une action politique urgente requiert de transformer les modèles économiques, sociaux et financiers à divers niveaux afin que les tendances ayant exacerbé la perte de biodiversité se stabilisent d'ici 2030, permettant une restauration des écosystèmes naturels dans les vingt prochaines années, avec des améliorations visibles d'ici 2050.
"Je pense que nous nous trouvons à un moment où le monde commence également à se rendre compte que les hommes ne peuvent plus exister au XXIe siècle sans la nature", a conclu M. Steiner.