Plus de 60% des Australiens estiment que leur pays devrait continuer d'essayer d'établir des connexions et relations fortes avec la Chine, selon une étude d'opinion annuelle publiée mercredi.

Dans le cadre d'un sondage en ligne mené par l'Institut des relations Australie-Chine (ACRI) et le Centre de veille économique et d'analyse des données de l'Université de technologie de Sydney, 61% des 2.000 personnes interrogées déclarent que l'Australie doit batir des relations fortes avec le pays asiatique tandis que 74% expriment leur inquiétude vis-à-vis de l'état actuel de ces relations.

Les Australiens sont néanmoins pessimistes sur les perspectives d'amélioration des relations bilatérales à court et moyen termes, avec seulement 27% des sondés, soit un peu plus du quart, qui pensent qu'elles seront plus positives dans les trois années à venir, conclut le sondage.

Elena Collinson, responsable principale de la recherche et des projets à l'ACRI, a indiqué à Xinhua que ces résultats illustraient la complexité de l'opinion publique et a souligné que les avis des personnes interrogées n'étaient pas clairement fixés sur de nombreux sujets.

"Les Australiens tentent visiblement toujours d'appréhender cette période tumultueuse et de comprendre une situation stratégique en constante évolution", a-t-elle expliqué.

"Les Australiens restent largement en faveur de la poursuite de relations fortes avec la Chine malgré leurs préoccupations évidentes sur diverses dimensions de ces relations en parallèle", a-t-elle noté.

Concernant les relations économiques et commerciales, environ 63% des sondés affirment que "sans des échanges étroits avec la Chine, l'Australie ne serait pas aussi prospère qu'elle l'est à l'heure actuelle".

Près des trois quarts des interrogés (74%) estiment que "l'Australie a intérêt à travailler avec la Chine sur les questions internationales telles que le changement climatique et la santé mondiale", tandis que 72% souhaitent que leur pays "collabore avec la Chine sur les questions régionales telles que l'éradication du paludisme dans le Pacifique".

"Malgré les tensions, il reste de la bonne volonté et du soutien pour batir des relations bilatérales plus fortes avec la Chine et travailler en coopération dans les forums multilatéraux", a résumé Mme Collinson.