La Chine n'est ni une "menace" ni un "concurrent systémique" pour le Royaume-Uni, mais un partenaire de coopération, a déclaré Yang Xiaoguang, chargé d'affaires de l'ambassade de Chine au Royaume-Uni.

M. Yang a tenu ces propos mardi soir au cours d'une interview en direct avec Sky News, après que le gouvernement britannique a publié un peu plus t?t dans la journée sa "Revue intégrée de sécurité, de défense, de développement et de politique étrangère".

Interrogé sur le fait que la Chine était considérée dans ce document comme la "plus grande menace étatique" à la sécurité économique du Royaume-Uni, M. Yang a déclaré que la Chine n'était ni une "menace" ni un "concurrent systémique", mais un partenaire de coopération pour le Royaume-Uni.

"Les différences de systèmes politiques et sociaux ne doivent pas empêcher les deux pays de coopérer. De grands pays comme la Chine et le Royaume-Uni ne devraient pas recourir à la confrontation", a-t-il indiqué.

"Au 21e siècle, la coopération est le seul choix. Confrontés à des problèmes urgents tels que le COVID-19, le changement climatique et la sécurité énergétique, il n'y a aucune raison pour que les grands pays renoncent à coopérer et cherchent la confrontation", a-t-il ajouté.

Le fait d'avoir un système politique différent de celui des pays occidentaux ne signifie pas que la Chine soit une menace pour les autres, a expliqué M. Yang.

"Le système politique d'un pays doit s'adapter à ses traditions historiques et culturelles. Le système actuel de la Chine est celui qui lui convient le mieux. La Chine n'exporte pas son propre modèle, mais ne copie pas non plus les autres", a-t-il affirmé.

Concernant le projet du Royaume-Uni de renforcer son arsenal nucléaire, M. Yang a déclaré que la Chine adhérait à un principe de non-ingérence, et ne ferait donc aucun commentaire sur les affaires intérieures des autres pays.

"La Chine a toujours été favorable à une interdiction et à une élimination complète des armes nucléaires (...) On espère que la décision du Royaume-Uni contribuera à la paix et à la stabilité mondiales", a-t-il poursuivi.

Concernant le projet britannique d'envoyer son nouveau porte-avions dans la région "indo-pacifique", M. Yang a souligné que cette idée avait suscité une forte opposition parmi le peuple chinois.

"Il faut faire confiance aux pays de la région pour résoudre les différends existants selon un principe de respect mutuel et au moyen de négociations politiques. Il n'est pas nécessaire que des pays extérieurs à la région interviennent", a-t-il affirmé.

La région Asie-Pacifique forme désormais l'économie la plus peuplée et la plus dynamique du monde, et beaucoup prédisent que le 21e siècle sera le siècle de l'Asie-Pacifique, a indiqué M. Yang.

"La Chine, qui est l'un des principaux pays de la zone, est prête à travailler avec ses voisins pour sauvegarder la paix dans la région. Nous espérons que le Royaume-Uni et les autres pays extérieurs à la région se conduiront de manière propice à la paix et à la stabilité régionales", a-t-il conclu.