Dernière mise à jour à 09h03 le 24/09
La Chine a été "davantage à l'écoute" des pays pauvres et a fait preuve d'une grande capacité de compréhension, selon Georges Rebelo Pinto Chikoti, le secrétaire général de l'Organisation des Etats d'Afrique, des Cara?bes et du Pacifique (OEACP).
M. Chikoti a fait ces remarques au cours d'un entretien avec Xinhua à l'occasion d'une rencontre de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire des Nations Unies qui a eu lieu lundi.
La Chine a fait des progrès au cours des dernières décennies "de manière régulière et constante", a déclaré M. Chikoti, ajoutant que l'expérience qu'elle a acquise peut aider les pays pauvres dans leur développement agricole et leur transformation économique.
"La Chine, qui a investi plus de ressources dans tous nos pays que n'importe qui d'autre, peut jouer un r?le très important", a-t-il souligné.
Compte tenu de sa puissance industrielle et technologique ainsi que de son énorme marché, la Chine "peut travailler non seulement avec les pays en développement mais aussi avec les pays développés", a-t-il poursuivi.
"De ce point de vue, la Chine est un partenaire extrêmement important pour le monde afin de mieux répondre aux défis de la santé, du climat, du commerce, de la paix et de la sécurité, aux c?tés des Nations Unies", a estimé M. Chikoti.
S'adressant à la réunion de haut niveau par vidéo, le président chinois Xi Jinping a indiqué que son pays continuera à être un véritable adepte du multilatéralisme et qu'il restera activement engagé dans la réforme et le développement du système de gouvernance mondiale.
Le système multilatéral a bénéficié à la fois à "l'équilibre du monde" et au "bien-être de chacun", a affirmé M. Chikoti, reconnaissant toutefois que "cet équilibre est en train d'être ébranlé".
Notant que l'Organisation mondiale de la santé a été minée par le retrait des Etats-Unis et des accusations infondées, le secrétaire général a dit que "ce déséquilibre du système multilatéral" a fait souffrir les petites économies de l'OEACP.
Il a appelé toutes les parties à travailler ensemble pour sauver le multilatéralisme.
"C'est ensemble que nous pouvons sauver le système multilatéral. Si nous cherchons un vaccin, un médicament (...), travaillons tous ensemble. Je pense que c'est un défi pour tous les pays", a conclu le secrétaire général de l'OEACP.