Dernière mise à jour à 09h19 le 16/07
La promulgation mardi par la Maison Blanche de la soi-disant "Loi sur l'autonomie de Hong Kong" est un nouvel exemple des décisions irréfléchies de Washington visant à interférer avec les affaires internes de la Chine.
En vertu de cette nouvelle loi, Washington cherche à sanctionner les entités et individus étrangers qui seraient impliqués dans la soi-disant suppression des libertés à Hong Kong.
A l'instar des précédentes lois américaines sur le sujet, cette nouvelle loi piétine une fois de plus le droit international et les normes de base des relations internationales, ignore la juridiction légale de la Chine à Hong Kong et essaie de délégitimer les efforts de Beijing en faveur du maintien de la sécurité nationale dans cette ville chinoise.
Toute sanction est à double tranchant. Hong Kong est l'un des centres financiers et commerciaux les plus dynamiques du monde et abrite des dizaines de milliers de sociétés étrangères. S'en prendre à Hong Kong, c'est s'en prendre aux entreprises étrangères.
Prenons l'exemple des Etats-Unis : le pays a des intérêts essentiels à Hong Kong. Plus de 1.300 entreprises, dont la plupart des plus grandes firmes financières américaines, ont une partie de leur activité dans la ville chinoise. En outre, Hong Kong était la source du plus grand excédent commercial bilatéral des Etats-Unis l'année dernière avec 26,1 milliards de dollars américains, selon les données du Bureau américain du recensement.
Ainsi, si Washington applique ses sanctions, ses propres intérêts seront en jeu.
La nouvelle loi n'est pas une surprise puisqu'au cours des derniers mois, les détracteurs de la Chine à Washington ont mené une campagne acharnée contre Beijing. Ils n'ont ménagé aucun effort dans leurs tentatives d'interférer avec les affaires domestiques de la Chine.
Sous divers prétextes, que ce soit la liberté à Hong Kong ou les droits de l'Homme au Xinjiang, les objectifs sont les mêmes : détourner l'attention du public des manifestations nationales contre la discrimination raciale et de l'échec de Washington à gérer la crise du COVID-19, procéder à une démonstration de force à seulement quatre mois des élections présidentielles et faire obstacle au développement de la Chine.
Imaginez maintenant que la Chine sanctionne les Etats-Unis pour les brutalités à l'égard de leur population afro-américaine ou leur tentative catastrophique de contenir chez eux la propagation du COVID-19, une menace à la santé publique du monde entier.
Dans le cas de Hong Kong, les radicaux anti-Chine à Washington veulent encourager les violences extrémistes sur place et ainsi gravement compromettre la stabilité sociale et la viabilité économique de la perle de l'Orient. Aussi longtemps que leurs propres intérêts politiques seront servis, ils n'auront que faire de la population hong-kongaise.
La Déclaration relative aux principes du droit international, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1970, établit clairement qu'aucun pays ou groupe de pays n'a le droit d'interférer directement ou indirectement avec les affaires internes ou étrangères d'un autre pays, quelle qu'en soit la raison.
Ce n'est pas à Washington de décider du degré d'autonomie de Hong Kong.
De plus, la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a parfaitement illustré la détermination de la Chine à garantir la mise en ?uvre stable et durable du principe "un pays, deux systèmes", un haut degré d'autonomie ainsi que la stabilité et la prospérité à long terme de ce centre financier international, tout cela en vue de mieux protéger la liberté et les droits des personnes qui y travaillent et y vivent.
Washington ne devrait pas mettre à l'épreuve la résolution de la Chine à défendre sa sécurité nationale sur son propre territoire. Ceux qui tentent de porter préjudice à Hong Kong ne devraient pas s'attendre à ce que Beijing reste les bras croisés à regarder ses droits souverains s'éroder.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré mercredi que la Chine répondrait de manière adéquate et infligerait des sanctions aux personnes et entités américaines concernées.
La stabilité et la prospérité de Hong Kong sont des prérequis pour que la ville chinoise soit toujours un centre financier et commercial international et serve au mieux les intérêts des Etats-Unis et des autres pays qui souhaitent profiter de sa vitalité économique. Si Washington continue d'interférer avec les affaires internes de la Chine et de compromettre sa souveraineté, cela aboutira inévitablement à une impasse.