Il est dans l'intérêt des Etats-Unis et de la Chine de travailler en étroite collaboration, comme l'a démontré l'accord économique et commercial de phase 1 entre eux ainsi que la lutte actuelle contre le COVID-19, a indiqué un universitaire malaisien à Xinhua dans une récente interview.

L'accord commercial de phase 1 n'est "pas une solution intégrale", mais il a mis en évidence le fait que les deux parties sont disposées à freiner le différend commercial, a déclaré Koh King Kee, président du Centre pour la Nouvelle Asie inclusive de Malaisie (CNIA) et chercheur associé à l'Institut d'études chinoises de l'Université de Malaisie.

"Les deux parties en ont besoin. Les tarifs douaniers nuisent à l'économie américaine, aux agriculteurs et aux consommateurs, (...) le soi-disant contrecoup se faisant sentir", a-t-il estimé.

M. Koh a dit que l'accord ne représente "pas une perte pour la Chine". D'une part, la Chine doit acheter des marchandises à l'étranger pour son marché intérieur. D'autre part, certaines questions abordées dans l'accord sont en fait conformes au programme de réforme de la Chine elle-même.

Selon lui, il serait difficile pour les deux plus grandes économies du monde de se découpler, étant donné que le peuple et les milieux d'affaires américains attachent une grande importance au marché chinois.

En attendant, la bataille actuelle contre l'épidémie du nouveau coronavirus a démontré que pour le monde, il est nécessaire que les Etats-Unis et la Chine coopèrent. "Le virus ne se soucie pas de savoir s'il touche les Etats-Unis ou la Chine. Il vous faut travailler ensemble dans l'intérêt de l'humanité", a-t-il poursuivi.

D'après lui, le nouveau livre "Fausses craintes : les relations entre les Etats-Unis et la Chine" de Xin Jiyan permet de mieux comprendre la Chine et le monde du XXIe siècle.

Il y a une véritable crainte en Occident que l'essor de la Chine constitue une menace pour l'ordre international libéral, mais ce n'est pas le cas, a-t-il affirmé.

"Historiquement, les Chinois sont pacifiques. Ils sont suffisamment confiants pour accepter les cultures étrangères, les absorber, les assimiler et les intégrer à leur propre culture", a-t-il conclu.